Le 15 septembre dernier, une intervention policière d’un homme en gare des Aubrais a fait grand bruit. La scène a en effet été filmée et diffusée allègrement sur les réseaux sociaux. Sur la vidéo, on voit deux policiers menotter un individu plaqué au sol en lui maintenant la tête sous leur pied. De quoi susciter l’indignation des internautes et de certaines forces politiques : les Jeunes communistes du Loiret ont ainsi vivement dénoncé ce qu’ils ont considéré comme étant des violences policières. De son côté, la Préfecture du Loiret a indiqué, dès le lendemain de cette intervention, que l’IGPN avait été saisie. Une procédure judiciaire a également été initiée par la Procureure de la République.
« Une intervention justifiée » ?
Pour les syndicats de police comme la CFDT, « l’intervention en elle-même se justifiait, explique Bruno Berger, secrétaire zonal adjoint d’Alternative Police CFDT. Elle s’est déroulée à la suite d’un appel de Police Secours. Les policiers se sont déplacés, et l’individu était dangereux pour lui et pour les autres. Il s’est tailladé le bras avec un couteau avant d’être appréhendé. Les techniques employées peuvent être discutées, mais nous attendons les conclusions des différentes enquêtes, car nous n’avons pas tous les éléments pour nous prononcer. Il est difficile de juger sur les seules vidéos diffusées sur le Net. Il y a aussi les vidéos de la SNCF qui peuvent être exploitées. »
Le représentant syndical continue de réclamer une augmentation des effectifs dans le département : pour lui, ce genre d’incident est aussi le résultat d’un manque de policiers. « Pour ce type de situation dangereuse, mes collègues n’étaient que deux, précise Bruno Berger. Un équipage plus nombreux facilite les interventions. »
