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À Tours, on demande à voir…

À Tours, on demande à voir…

Les responsables du CHRU et de l’université de Tours n’ont rien contre la création d’une faculté de Médecine à Orléans, à condition que des moyens supplémentaires soient réellement alloués et que cela ne se fasse pas au détriment du CHRU de Tours, qui rencontre déjà des difficultés pour créer une fac dentaire à la rentrée prochaine.
P.N
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«Il y a longtemps que nous demandions une évaluation objective de la situation, car nous étions considérés par certains comme les empêcheurs de développer l’enseignement de la médecine, ce qui n’est jamais agréable d’être accusés à tort. Nous connaissons aussi la réalité économique de l’université, qui se bat depuis des années pour augmenter le nombre de médecins formés mais il faut des moyens humains et financiers, et cela ne peut se faire à n’importe quelles conditions… » C’est par ses mots que le président de l’université de Tours, Arnaud Giacometti, a accueilli l’annonce par le Premier ministre Jean Castex d’une mission d’étude conjointe de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) et de l’Inspection Générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche (IGESR). Car, si tout le monde a retenu, de la rencontre le 22 février entre un groupe d’élus de la région (maires des grandes villes et parlementaires du Loiret, du Cher et de l’ Indre principalement) et le Premier ministre, l’annonce par ce dernier de la création d’une fac de Médecine à Orléans, les responsables tourangeaux préfèrent attendre les conclusions de cette inspection qui devraient être remises le 31 mars.

72 profs manquants à Tours

Pour eux, il y a en effet loin de la coupe aux lèvres. Et le président de l’université de Tours de citer l’exemple de la faculté dentaire annoncée pour la rentrée prochaine à Tours : « Jusqu’à ces derniers jours, je vous aurais annoncé que ce n’était pas possible de l’ouvrir, mais suite à notre rencontre avec le Premier ministre, nous avons été rassurés, il nous a confirmé que nous aurons les trois postes d’enseignement indispensables pour créer cette faculté… » Car après la délégation régionale, c’est une délégation tourangelle emmenée par le maire de Tours et président du conseil de surveillance du CHRU, Emmanuel Denis, qui a été reçue à Matignon le 28 février dernier. « Avec l’appui du président de la Métropole de Tours, Frédéric Augis, et des parlementaires, nous avons demandé à être reçus pour obtenir les garanties qu’une création à Orléans ne se ferait pas au détriment de Tours, explique Emmanuel Denis. Le Premier ministre nous a rassurés en nous disant que tous les moyens nécessaires seraient alloués… »

À Tours, les conclusions de la mission d’évaluation sont attendues avec impatience pour savoir quels sont justement ces moyens nécessaires à la création d’une faculté de Médecine à Orléans. Des moyens financiers, matériels mais aussi humains, car le manque d’enseignants est déjà criant à Tours (à taux d’encadrement comparable à d’autres CHU, il manque 72 enseignants en théorie, ndlr). Alors, sur le papier, en recruter pour Orléans ne semble pas gagné. À moins que l’on commence par former des profs pour former les futurs médecins…

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