« Les capitaux internationaux sont essentiels pour irriguer notre économie régionale ! » Le président de Centre-Val de Loire, François Bonneau, ne cache pas son optimisme lorsqu’il évoque les établissements à capitaux étrangers. Rappelons en préambule que, pour qu’une entreprise soit considérée comme telle, il faut que la nationalité affichée corresponde à celle du pays étranger le plus présent dans le capital.
Au total, on dénombre précisément 587 établissements à capitaux étrangers dans la région, de 36 nationalités différentes. Ceux-ci comprennent plus de 56 000 salariés. Dans le détail, 183 entreprises se trouvent dans le Loiret, tandis que ce département représente en Centre-Val de Loire près de 30 % des salariés concernés. « Le Loiret est l’illustration la plus aboutie de ces investissements étrangers », loue François Bonneau.
L’étude présentée la semaine dernière dans les locaux de Dev’Up, à La Source, permet aussi d’analyser les participations internationales au sein des entreprises. Parmi les grandes zones mondiales, l’Union Européenne s’empare de la première place dans l’actionnariat des établissements à capitaux internationaux dans la région, avec 372 entreprises représentées. L’Amérique du Nord arrive à la deuxième position, avec 138 sociétés. Les États-Unis sont, sinon, le premier pays à investir sur notre territoire, avec des entreprises comme Alliance, Helthcare ou John Deere. Ils sont respectivement suivis par l’Allemagne (Braun, Schenker), le Royaume-Uni (DS Smith, HSBC France), la Suède (Essity), l’Italie (Barbier) et le Japon (Kubota). En termes de secteurs d’activité, 59 entreprises sont liées au domaine du transport-logistique (Fedex Express, GLS). Au classement se positionnent ensuite la santé (Axess Vision Technology), l’électricité-électronique (AEG Power Solutions), l’agroalimentaire (Barilla, Orangina Suntory) et l’automobile (Aptiv, Borgwarner).
Amazon en pôle
Le centre de distribution d’Amazon, à Saran, affiche le taux le plus important d’employés en Centre-Val de Loire, avec 1 900 salariés. En 2019, le géant américain de la vente en ligne a poursuivi son développement en ouvrant à Ormes une 10e agence logistique de 11 000 mètres carrés, spécialisée dans les livraisons du dernier kilomètre. Cette implantation a permis l’embauche d’une cinquantaine de personnes, mais fait également appel à des prestataires extérieurs. Derrière Amazon, la société d’aéronautique MDBA, filiale d’Airbus, a recruté 1 500 employés. Le podium est complété par STMicroeletronics, entreprise franco-italienne qui fabrique des puces électroniques et recense 1 400 salariés.
Malgré la crise de la Covid-19 qui a touché de plein fouet de très nombreuses sociétés, François Bonneau demeure optimiste : « Il faut continuer d’accompagner les investisseurs et répondre présent pour les soutenir dans le développement de leur projet en région. »