Les clubs d’affaires ont pour intérêt premier de faciliter les rencontres et les échanges afin de rompre la solitude entrepreneuriale et de favoriser le rayonnement des entreprises. Ils sont donc un activateur conséquent de bouche-à-oreille pour les entrepreneurs. Entre la mise en relation, la recommandation, l’apport d’affaires, le soutien émotionnel ou logistique ou encore la possibilité de réfléchir à plusieurs sur une problématique rencontrée, chaque profil y trouve son compte, s’il sait à quelle porte toquer. Mais la quête d’un réseau professionnel dans lequel se sentir bien n’est pas une mince affaire, car la convivialité et la complicité entre les membres et le postulant stimuleront l’adhésion… ou pas. Certains réseaux sont en effet estampillés du sceau de l’entre-soi, lorsque ses membres y vont pour briller ou si l’on y croise toujours les mêmes têtes. Il convient donc de se faire sa propre idée en essayant plusieurs réseaux, chacun répondant à un ensemble de valeurs. À la question : « Vais-je y faire du business ? », une seule réponse possible : cela dépendra de votre secteur d’activité et des bons rapports que vous nouerez avec les autres membres ; rejoindre un réseau étant avant tout une affaire de sociabilisation.
Bouge Ta Boîte, female power !
Créé par la journaliste Marie Eloy, ce réseau compte plus de 1 500 membres dans près de 100 villes françaises. À Orléans, le cercle de « bougeuses » est dynamique, mais fait-il vraiment bouger autre chose que les agendas des membres ? Nadine*, qui hésite à rejoindre le groupe, s’interroge : « Si l’on réclame l’égalité, pourquoi se met-on volontairement à part ? Ça me semble être une façon de rester dans son pré carré. » Bérengère, ancienne adhérente, a aussi préféré se tourner vers un réseau mixte, car « il y avait une légère forme de rivalité ». Tatiana, de son côté, adore cet environnement, plus patient et plus à l’écoute que le monde de l’entreprise. Ici, les émotions ont leur place et le soutien de ses pairs la conforte dans ses décisions.
Bon à savoir : Les réunions se tiennent toutes les deux semaines, à l’heure
du déjeuner, dans un espace de travail
Idéal si : vous vous sentez seule dans votre activité et/ou vous souhaitez
créer des liens avec des femmes confrontées aux mêmes problématiques ;
si vous souhaitez gagner confiance en vous
Coût : 490 € HT / an + consommation lors des événements à la charge du membre
Femmes des Territoires, économique et connecté
Petite sœur de Bouge ta Boîte, Femmes des Territoires est réservé aux « femmes indépendantes » et a pour mérite de proposer une adhésion à petit prix. Le réseau d’Orléans compte plus de 30 entrepreneures, qui ont plaisir à échanger leurs bons plans entre elles (événements, concours ou requêtes clientèles…). Là aussi, les ateliers seront plus profitables aux débutantes. « Du fait de mes études et de mon expérience, je n’ai pas appris grand-chose dans les ateliers, raconte Bianca. Débattre du syndrome de l’imposteur et de la charge mentale de celles qui sont mères, ça va deux minutes. J’y vais donc pour rompre la solitude et me rappeler que je ne suis pas toute seule à travailler sur ce format, car les nanas sont hyper sympas ! » Wendy y a quant à elle découvert un formidable tremplin clientèle. « J’ai en effet pu tester des services avec d’autres membres à l’échelle de la France », précise-t-elle.
Bon à savoir : Les réunions se tiennent tous les mois, sous la forme d’une sortie ou d’un atelier thématique, animé par l’une des membres. D’autres ateliers peuvent aussi avoir lieu en visio
Idéal si : vous vous sentez seule dans votre activité et/ou vous souhaitez vous entourer
d’autres professionnelles ; du fait du prix attractif, le réseau est l’alternative
idéale pour tester le format business club
Coût : 60 € HT / an + consommation lors des événements à la charge du membre
Orléans Business Club, le plus ambitieux
Dernier-né sur la cité johannique, Orléans Business Club s’annonce comme un cercle plus prisé dont le point fort est la qualité des intervenants invités à échanger avec les membres. Les Business Clubs ciblent les dirigeants et décideurs. « Les entreprises présentes ont du budget, il y a du business à faire, mais l’adhésion n’est pas donnée », estime Sofiane, pourtant résolu à tirer le meilleur parti de son inscription. Ici, on fait du business comme dans les gradins lors d’un match de l’USO, autour d’un verre, les adhérents n’étant plus dans la cour des débutants. Pour Émilie, c’est l’occasion de retrouver ses connaissances, de voir « tout le gratin » et d’être vue. Pour autant, de nouveaux visages émergent de la foule et c’est appréciable. Blandine apprécie elle le contenu de qualité des meetings OBC, tant dans l’assiette que vis-à-vis de l’invité du mois et des discussions autour de la table. Pour elle, cet environnement est plus stimulant pour son réseau et sa propre réflexion entrepreneuriale.
Bon à savoir : Les réunions se tiennent tous les mois, sous la forme d’un déjeuner, avec l’intervention d’un invité, expert dans son domaine, qui vient échanger sur une thématique
Idéal si : vous êtes dirigeant de PME, TPE, de grands comptes ou décideur influent (essentiellement dans l’univers industriel, donneur d’ordre et sous-traitant) et que vous souhaitez favoriser les affaires
Coût : 1 500 € HT/an
Résonance Business, mission convivialité
Ce réseau naissant a réussi à faire adhérer une vingtaine de personnes à Orléans. Lors des rencontres, la camaraderie est de mise. Un membre présente son activité ou délivre une mini-classe sur un sujet en rapport avec son expertise pour que les autres en bénéficient. Résonance Business est plutôt adapté aux auto-entrepreneurs, aux petites structures et aux artisans. Les ateliers abordent différents sujets les intéressant (gestion de patrimoine, image et son, graphisme…), mais ne poussent pas trop loin dans la technicité. Géraldine apprécie les rencontres qui la font se sentir moins seule, mais elle ne sait pas si elle pourra se permettre de payer le même coût l’an prochain, sans garantie d’apport clientèle. Daniel, moteur du groupe, y a quant à lui puisé un apport d’affaires très satisfaisant.
Bon à savoir : Les réunions se tiennent toutes les deux semaines à l’heure de l’apéritif, suivi d’un dîner optionnel.
Idéal si : vous vous sentez seul dans votre activité et/ou recherchez un lieu d’épanouissement social
sans prétention, où la décontraction est de mise.
Coût : environ 900 € HT / an + consommation lors des événements à la charge du membre
BNI, le plus impliquant
Le système très strict du BNI (Business Network International) est basé sur une approche incitative du marketing de recommandation. Pour perdurer dans le réseau, il vous faut mettre en relation un membre avec un futur client, inviter d’autres professionnels à s’inscrire (« coopter ») et être nécessairement présent (ou se faire représenter par un tiers). Le mantra de cette méthode ? « Qui donne reçoit ! » « L’ambiance est cependant très dépendante de qui est aux commandes, et des enjeux économiques ou politiques derrière le ou les individus », expose Daniel. Autre son de cloche chez Juliette, pour qui faire partie du BNI est un gage de qualité, une forme de label honorifique qui justifie d’une ascension sociale réussie ou en passe de l’être, voire d’un sésame vers l’accomplissement professionnel. Pour Gaëlle, qui a été invitée mais n’a pas adhéré, ce réseau est intimidant, mais reste aussi la « meilleure chance de vendre ses services »…
Bon à savoir : Les réunions se tiennent toutes les deux semaines en fin de journée
Idéal si : vous avez la fibre commerciale et/ou sociale, si vous êtes engagé et disponible,
le BNI sera un vrai accélérateur d’activité et de réseau
Coût : environ 975 € HT + consommation lors des événements à la charge du membre
*Tous les prénoms ont été changés.