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CO’Met, l’emballage final

CO’Met, l’emballage final

Après plusieurs mois de travaux, le chantier de CO’Met, au bord de la RD 2020, touche à sa fin. D’ici septembre puis décembre, tous les équipements devraient être en état de marche. Autre prochaine étape importante : le choix de l’entreprise qui exploitera ce gros bébé. L’heureuse élue sera dévoilée en juillet.
Benjamin Vasset
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Le deuxième plus gros chantier public de l’histoire contemporaine d’Orléans est bientôt terminé. À quelques semaines de la livraison de CO’Met, les équipes de Bouygues – environ 230 personnes au quotidien – sont sur le pont six jours sur sept pour livrer ce colosse dans les temps. Deux échéances sont fléchées : l’une pour le 5 septembre prochain, avec le passage d’une commission de sécurité qui inspectera le Palais des Congrès et le Parc des Expositions, lequel accueillera le Salon de l’Habitat à la fin du mois de septembre prochain. Mi-décembre, cette commission de sécurité passera ensuite la grande salle au peigne fin : l’« Arena » de CO’Met doit toujours ouvrir ses portes pour janvier 2023, même si l’OLB, on y reviendra plus tard, ne devrait finalement y jouer ses premiers matchs qu’en fin de saison 2022-23, voire lors du début de saison 2023-2024. Ces derniers temps, CO’Met a cependant de nouveau défrayé la chronique. Dans les colonnes de La République du Centre, plusieurs organisateurs d’événements qui tenaient salon dans l’ancien Parc des Expos ont barguigné devant des tarifs qui auraient, selon eux, un peu trop flambé. Ces complaintes ont eu le don d’agacer Charles-Éric Lemaignen, vice-président d’Orléans Métropole en charge des grands équipements . Sur le fond, l’élu explique que les services proposés dans ce nouvel outil seront de meilleure qualité que dans l’ancien Parc des Expos (PEX), et qu’il est donc logique que les prix aient été revus à la hausse. « Nous trouverons des solutions alternatives pour ceux qui ne pourront pas venir au PEX, ajoute-t-il. Nous avons d’autres possibilités, comme le Chapit’O, mais également d’autres salles publiques. » De façon générale, l’élu aimerait que se dégage un peu plus d’entrain autour de CO’Met, dont la gestation a d’abord été plombée par des débats vifs sur son emplacement, puis sur son coût (plus de 140 M€, ndlr). « Nous allons avoir un équipement fabuleux et j’aimerais que cela soit un peu plus mis en avant », intime Charles-Éric Lemaignen. Lui-même joue d’ailleurs les VRP de luxe auprès du monde économique local, à qui il fait régulièrement visiter le chantier en cours pour en louer notamment la « modularité ». Charles-Éric Lemaignen vante d’ailleurs volontiers les avantages du nouveau Palais des Congrès, de son auditorium de 1 010 places, de ses 14 salles de sous-commission ainsi que de l’espace restauration et de ses 550 places assises. « Un équipement unique, à moins de 15 minutes du centre-ville », souligne l’élu, assurant que l’endroit a déjà été réservé par une grande entreprise orléanaise qui viendra y fêter prochainement son anniversaire. Parmi les quatre équipements de CO’Met, le Palais des Congrès pourrait d’ailleurs être celui qui « sera le plus profitable à l’économie territoriale », notamment en termes de retombées. 

L’OLB dans le package ?

Navire-amiral du chantier, la grande salle de CO’Met commence quant à elle à ressembler à une véritable arène. Les trois niveaux sont désormais pourvus de leurs sièges dans lequel les spectateurs viendront se lover lors des rencontres sportives et des concerts. Au dernier étage, Charles-Éric Lemaignen vante le fort degré d’inclinaison de la pente, conçue pour créer un « effet chaudron ». Grosse fierté du maître d’ouvrage : l’imposant « cube » suspendu qui toise l’ensemble de la salle (voir ci-contre), et pour lequel la collectivité a dépensé 600 000 €. « On a refusé de “radiner” sur cette dépense, car c’était fondamental d’avoir un équipement de top niveau », justifie Charles-Éric Lemaignen, qui se projette sur les événements à venir dans cette « Arena », bien qu’aucun n’ait encore été officialisée. La « pré-commercialisation » de dates pour CO’Met était jusqu’à présent l’apanage de la Métropole, qui travaillait sur ce sujet avec l’entreprise S-PASS. Cette même entreprise a depuis répondu à l’appel à Délégation de Service Public (DSP) de la Métropole pour exploiter les trois équipements de CO’Met (ainsi que le Zénith, le Chapit’O et le Centre de conférences) durant 9 ans. S-PASS est en course face à GL Events, un poids lourd du secteur, dont beaucoup pensent qu’il est favori pour décrocher la timbale, au point qu’il lui aurait également été proposé de… racheter l’OLB ! « Cette question n’a jamais été abordée dans la discussion de la DSP ; en tout cas moi je ne l’ai jamais abordé », répond sobrement Charles-Éric Lemaignen, qui n’ignore cependant pas que GL Events détient déjà un club professionnel de rugby, en l’occurrence le LOU. 

Le conseil métropolitain se prononcera en tous les cas le 12 juillet prochain sur le choix de ce délégataire, dont l’identité aura probablement fuité quelques jours plus tôt, puisque le projet de contrat aura été envoyé aux élus dès le 1er juillet. Charles-Éric Lemaignen explique qu’aujourd’hui, la phase de « pré-choix » est terminée, ce qui signifie qu’un nom s’est bien dégagé. Sans trahir le nom du futur lauréat, le vice-président de la Métropole indique que la qualité de la programmation d’abord, puis les éléments financiers et enfin d’autres critères comme le développement durable ou la valorisation du tissu économique local auront participé de la réflexion globale. La question de la place d’Orléans Loiret Basket dans cet empaquetage aura été également fondamentale dans les négociations : par exemple, le club devrait pouvoir s’occuper en propre de la commercialisation de ses loges dans l’Arena. De plus, malgré sa relégation en Pro B, l’OLB devrait bel et bien payer un loyer aux montants qui avaient été préalablement annoncés : 125 000 € pour la saison 2022/2023, 250 000 € pour 2023/2024 et 500 000 € pour 2024/2025, « avec une clause de revoyure au bout de deux ans » si le club n’est pas remonté en Pro A. Si la Métropole délègue à un partenaire privé unique la gestion de CO’Met mais aussi du Zénith, du Chapit’O et du Centre de Conférences, c’est pour éviter une « concurrence » entre tous ces équipements. Ce n’est pas non plus pour gagner de l’argent, mais pour éviter de trop en perdre, puisque exploiter un équipement de ce type ne fait traditionnellement pas partie des compétences d’une collectivité. Dans le cas de CO’Met, une fois que le délégataire aura payé à la Métropole une redevance annuelle et que la Métropole aura payé au délégataire une contribution annuelle (qui couvre le manque de recettes occasionnés par la présence d’un club résident et la tenue d’événements gratuits à CO’Met, ndlr), la différence nette ne se fera pas au bénéfice de la collectivité*. « Nous ne négocions pas cette DSP dans les meilleures conditions, résume Charles-Éric Lemaignen, puisque l’événementiel est en crise et qu’il y a en encore beaucoup d’incertitudes… »

* Initialement, la contribution annuelle nette de la Métropole avait été établie à 2,5 M€, mais elle pourrait être revue à la baisse, puisque dans la négociation de la DSP,  des investissements initialement à la charge du délégataire devraient être repris par la Métropole. 

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