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Dampierre sous surveillance

Dampierre sous surveillance

L’Agence de Sûreté Nucléaire (ASN) a présenté mardi son bilan en Centre-Val de Loire. Si le niveau de la sureté nucléaire et de la radioprotection demeure globalement « satisfaisant » sur le territoire, il reste cependant des points à améliorer, notamment pour la centrale de Dampierre-en-Burly, qui reste sous « surveillance ciblée ».
g.m
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Dampierre sous surveillanceHEBDO-ORLEAN-384

Hervé Brûlé, délégué territorial de la division d’Orléans de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, et Arthur Neveu, chef de la division d’Orléans de l’ASN, ont présenté ce mardi le bilan 2021 concernant l’activité nucléaire en Centre-Val de Loire. L’an dernier, le gendarme du nucléaire a réalisé 151 inspections, dont 119 dans les quatre centrales de la région. Les 32 autres inspections ont concerné le nucléaire de proximité. Douze événements significatifs (de niveau 1 sur les sept échelons de gravité que compte l’échelle INES) ont ainsi été déclarés. 

Parmi les centrales du territoire, Belleville fait figure de bonne élève en étant jugée « satisfaisante » dans les trois domaines observés par l’ASN : la sûreté, la radioprotection et l’environnement. « Elle est revenue dans la moyenne depuis sa surveillance renforcée, cela se confirme d’année en année », commente Arthur Neveu. La centrale de Chinon voit également ses efforts récompensés, avec des progrès sur le plan environnemental réalisés en cours d’année ; idem en matière de sûreté. « Ces résultats doivent néanmoins être consolidés dans les domaines de l’environnement et de la radioprotection », estime l’ASN. Quant à la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux, l’appréciation générale la situe « dans la moyenne » en matière de radioprotection, mais la distingue « favorablement » côté environnement.  Cependant, en matière de sûreté, ses performances se sont dégradées, « avec plusieurs événements significatifs début 2021 », précise Arthur Neveu, qui indique qu’un plan d’action a été mis en place par la direction. Celui-ci semble porter ses fruits, si l’on en croit la dernière inspection de 2022. 

Mauvais élève ?

Cela se corse, par contre, pour la centrale loirétaine de Dampierre-en-Burly, la plus ancienne de la région : si l’ASN considère globalement que ses performances « sont dans la moyenne du parc français en matière de sûreté nucléaire », l’Autorité pointe ses résultats en matière d’environnement et de radioprotection, « très en retrait de la moyenne nationale ». En effet, sur le plan de la sûreté nucléaire, des « défaillances organisationnelles en lien avec des insuffisances documentaires et de communication entre les équipes de conduite » ont été à l’origine de plusieurs événements significatifs au cours de l’année 2021. Dans le domaine de la radioprotection, « les performances demeurent nettement insuffisantes depuis plusieurs années. L’ASN maintient donc en 2022 sa surveillance ciblée en matière de radioprotection ». Sur le plan environnemental, l’ASN n’est pas satisfaite non plus, car des dépassements des limites de rejet pour les effluents liquides ont été constatés sur certains paramètres chimiques. Il y a donc du pain sur la planche pour 2022…

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