« En ma qualité de directeur de l’agence territoriale ONF-Val de Loire, je ne peux laisser sans réponse les propos tenus dans l’article Bâtiment : pourquoi le bois manque, publié le 16 septembre 2021, où M.Rémy Penin met en cause l’Office National des Forêts dans l’export de chêne vers la Chine. Je précise que cette entreprise n’achète aucun chêne en direct à l’ONF et ne participe donc pas aux ventes de bois que nous organisons chaque année. Pourtant, cet article a été publié sans même avoir consulté l’Office National des Forêts. Il laisse entendre que l’ONF vendrait tous les beaux chênes des forêts domaniales d’Orléans et de Vierzon aux Chinois. Ainsi rédigé l’article méconnaît totalement la réalité des faits, et je me dois d’apporter les éclaircissements suivants.
La forêt publique est la seule à s’être engagée depuis 2015 dans un dispositif destiné à préserver la filière chêne de l’Union européenne à travers le label « Transformation UE ». Le principe est le suivant : les acheteurs qui souhaitent participer aux ventes publiques de chêne organisées par l’ONF doivent obligatoirement adhérer au label « Transformation UE » par lequel ils s’engagent à ce que le bois de chêne soit transformé sur le territoire de l’Union européenne. Il est donc complètement faux de faire porter la responsabilité de l’export des chênes vers la Chine à l’ONF. De plus, l’ONF vend l’essentiel de ces bois à des transformateurs locaux ou français (scieurs, mérandiers, fabricants de panneaux…) ; 55 % sont transformés localement, le reste par des entreprises françaises : notamment en Nouvelle-Aquitaine et en Bourgogne où historiquement sont installés les tonneliers très demandeurs de la qualité de chêne de notre région.
Le directeur de l’Agence de Val de Loire de l’ONF, Christophe Poupat »