Depuis plusieurs semaines, le sujet de l’écriture inclusive revient à intervalles réguliers dans certaines réunions d’élus de la Métropole. Jeudi dernier, en conseil municipal d’Orléans, il est revenu sur la table. « Ce combat devient ridicule, s’est agacé Serge Grouard. On est en train d’esquinter des siècles de littérature et de faire du charabia. Le combat pour l’égalité femmes-hommes ne porte pas là-dessus ».
Quand l’écriture inclusive s’invite dans la conversation…
Pourquoi en est-on venu à évoquer ce sujet ? Parce que la majorité orléanaise veut amender le Pacte de gouvernance métropolitain en demandant notamment de supprimer l’emploi de l’écriture inclusive. Au sein de l’assemblée municipale d’Orléans, le débat qui a suivi a hérissé les poils de certains : au conseiller PS Baptiste Chapuis, qui défendait bec et ongles son emploi, Chrystel de Filippi, adjointe à l’éducation, a lancé : « vous n’avez pas le monopole de l’égalité. On a le droit d’être une femme et d’être contre l’écriture inclusive ! » « Il y a bien des femmes qui étaient contre l’IVG… », a répondu Baptiste Chapuis, s’attirant, par cette répartie, quelques cris de désapprobation.
Cette discussion a fait passer au second plan le fond du débat initial, qui portait donc sur le Pacte de gouvernance métropolitain. La majorité orléanaise a demandé la réécriture de certains passages, que l’opposition assimile à un détricotage de la Métropole. « C’est une remise en cause de l’institution et de son autonomie politique, un retour en arrière. Regretteriez-vous déjà d’avoir voté pour un président socialiste ? » a demandé le conseiller d’opposition Emmanuel Duplessy (Génération.s) à Serge Grouard. « Ce n’est pas une remise en cause de la Métropole, a répondu ce dernier. Nous voulons simplement clarifier certaines choses. » Le conseil métropolitain sera amené à débattre, très vite, de cette proposition orléanaise