Pourquoi organisez-vous cette Semaine des métiers des agricultures ?
Cette initiative est portée par la Chambre Régionale d’Agriculture, la DRAFF (Direction Régionale de l’Alimentation, l’Agriculture et la Forêt du Centre-Val de Loire), l’APECITA (l’Association Pour l’Emploi des Cadres, Ingénieurs et Techniciens de l’Agriculture) et les Jeunes Agriculteurs du Centre-Val de Loire, ainsi que par le Conseil régional. L’objectif est d’attirer vers nos métiers, car il y a une méconnaissance de leur diversité : il n’y a pas que les exploitants agricoles, on trouve le machinisme, le conseil, les coopératives… Nos métiers offrent également une forte employabilité dans notre région qui est très agricole et où 58 % des agriculteurs ont plus de 50 ans. Les enfants d’agriculteurs représentent bien moins de la moitié aujourd’hui des effectifs des établissements agricoles. Les exploitations familiales qui se transmettent de génération en génération ne sont plus la majorité des cas. Le monde agricole de demain ne sera pas fait par des enfants d’agriculteurs, c’est une certitude. Il y a de la place pour tout le monde. De plus, ce sont des métiers d’avenir, car il faudra toujours produire pour se nourrir…
La part des femmes augmente-t-elle dans ces métiers ?
Ces métiers sont vraiment accessibles aux hommes comme aux femmes. Il y a de plus en plus d’exploitantes. Les femmes dans l’agriculture, ce n’est pas un sujet nouveau !
On entend cependant dire qu’il est compliqué de s’installer, en raison d’une difficulté pour trouver des terres…
Les gens peuvent s’installer dès qu’ils ont un projet construit. Les Chambres d’Agriculture ou la SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural) peuvent les accompagner dans leur projet. Il existe aussi des surfaces tests pour le maraîchage. Entreprendre dans l’agriculture, c’est possible, même si cela ne s’improvise pas. Il faut prendre le temps de se former, de faire des stages pour tester et avoir conscience que les rythmes seront différents. Ce sont aussi des métiers ’’passion’’.
Aujourd’hui, être agriculteur veut-il forcément dire s’installer à la campagne ?
Les villes s’étendent de plus en plus sur la campagne. Concrètement, il est possible de s’installer près des villes, mais on parlera surtout de maraîchage. Ce qui contraint les projets, c’est le foncier, mais aussi la qualité de la terre et l’accès à l’eau. On voit naître également des activités de transformation-vente. Il y a ainsi des exemples de fermes laitières qui transforment, de champignonnières ou encore de production de fruits rouges. Une étude de marché est alors impérative afin de mesurer le potentiel ’’clientèle’’.