Lors de ses cinq jours, le Festival de Loire sensibilise les foules à la protection de la biodiversité, avec notamment des conférences, des ateliers et des films engagés. Des stands dédiés au développement durable sont également présents sur la manifestation avec des startups de la métropole, mais aussi des associations ou collectifs comme Orléans Zéro Plastique, ainsi que des animations ludiques autour du tri sélectif proposées par les conseillers en gestion de déchets d’Orléans Métropole.
De la sensibilisation, oui, mais quelle facture écologique pour le Festival de Loire en lui-même ? Difficile d’avoir des données précises (voir encadré), mais la tendance générale serait tout de même, du côté des déchets, plutôt à l’amélioration. En 2017, selon les services métropolitains, les déchets ménagers résiduels représentaient 5,56 tonnes, les multi-matériaux 0,8 tonnes, les cartons 1,02 tonne et le verre un peu plus de quatre tonnes. Pour cette édition 2021, le tri sélectif avec double poubelle est prévu sur le Festival. La gestion des bio-déchets de la restauration de l’organisation sera quant à elle effectuée par les cycloposteurs. De plus, la mairie d’Orléans a assuré que le Festival tendrait cette année vers le zéro plastique, et qu’il le serait véritablement en 2023. « Certains exposants ont déjà indiqué n’avoir pu trouver des contenants en raison de pénuries, reconnaît la direction de l’événementiel. Les contenants qui seront présents cette année sur le festival seront cependant recyclés et recyclables. » Depuis 2019, les huiles usées sont également récupérées pour une valorisation en biocarburant.
« Doit-on faire venir autant de bateaux ? »
Côté bateaux, sur les 200 annoncés, 70 arrivent par la voie navigable. « Il y a quelques années, ce nombre était très inférieur, indique Jeff Wagner, d’EVT, la société qui s’occupe de la scénographie du Festival de Loire. Cette année, il y a également eu des rassemblements en amont et en aval. Cela permet aux mariniers de se former à la navigation. Après, on ne pourra jamais avoir la totalité des bateaux par voies navigables, à cause notamment des centrales nucléaires. » La question d’un dialogue avec EDF autour de l’enjeu de la navigabilité de la Loire est toutefois une piste envisagée à l’avenir par les collectivités locales. De plus, concernant les bateaux, Jeff Wagner dit « demander deux heures d’arrêt des moteurs aux embarcations. Ils sont également interdits pendant les spectacles. »
Ces mesures sont-elles suffisantes ? Le conseiller municipal EELV Jean-Christophe Clozier estime que « le Festival de Loire évolue dans le bon sens. Il y a une volonté d’aller vers plus de recyclable. Mais, comme à chaque fois, il y a de l’eau pompée dans le canal ! Un groupe de travail a été mis en place concernant l’évolution du festival. Avec Jean-Pierre Gabelle et Serge Grouard, nous allons travailler sur ces questions, notamment autour du choix de la date afin de voir comment réduire l’impact du pompage. Il y a aussi une réflexion à avoir sur ces bateaux venant par la route : on doit s’interroger sur les attentes des visiteurs. Doit-on faire venir autant de bateaux ? » La question est posée.