Aux dernières élections européennes de juin, le Parti Animaliste avait rassemblé plus de 2 % des voix à Orléans. Moins d’un an plus tard, il retente sa chance aux municipales en pactisant avec La France Insoumise. Cet alliage, explique Valentin Pelé, sera pourtant « une liste citoyenne à l’écoute de ses membres et défendant des valeurs communes », comme la transition écologique, les nouvelles solidarités, l’attention portée au handicap ou la citoyenneté. D’ailleurs, les soutiens de « Décidons en commun » ne sont pas tout à fait tendres avec la Métropole, qu’ils accusent de devenir une sorte de « machin » qui mettrait de côté l’avis des citoyens. « Ce n’est plus une Métropole, c’est un monopole, arguent-ils. Elle est devenue un véritable outil de pouvoir. » Dans le viseur : Olivier Carré, dont les Insoumis ne supportent pas, au passage, qu’il « se cache » du soutien de La REM. « On a l’impression qu’il en a honte », tonne Valentin Pelé, qui a toujours dit souhaiter « repolitiser » le débat local. Sur le fond, Insoumis et Animalistes se distinguent d’autres candidats déclarés par deux propositions tranchées : la gratuité totale des transports en commun sur la Métropole, ainsi que la création d’une régie publique de l’eau. Valentin Pelé est d’ailleurs convaincu qu’Olivier Carré, s’il est élu en mars, imposera à terme le choix d’un délégataire privé à toutes les communes de la Métropole. « Ce serait un nouveau déni démocratique », prévient-il.
La question animale
Où trouver, sinon, la patte des Animalistes, dans les pistes avancées par cette liste ? Selon Joëlle Lanteri, il est envisagé de « créer un nouveau refuge pour les animaux errants à Orléans », de « proposer au quotidien une alternative végétarienne » à la cantine, et « de refuser d’accueillir des cirques qui auraient des animaux. » Pas question, non plus, d’accorder de subventions aux associations de chasseurs et de pêcheurs locales. Pour terminer, Valentin Pelé préfère parler de « propositions programmatiques » plus que d’un programme en tant que tel, puisqu’il souhaite le voir régulièrement abreuvé par des électeurs-citoyens. Il n’empêche : au sein de La France Insoumise locale, certains sont en train de bûcher pour coucher sur le papier quelques axes forts…
