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La crise ? Même pas peur !

La crise ? Même pas peur !

Après le confinement, Anne Guérin a repris son activité de conciergerie d’entreprise. À la tête de la franchise loirétaine de La Minut’rie, elle est tellement convaincue de la vertu de son projet professionnel que sa motivation n’a pas été entamée par la crise sanitaire. « Nous allons tous devoir nous forger de nouveaux repères », tranche avec optimisme cette entrepreneuse orléanaise.
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Avant le confinement, Anne Guérin nous avait longuement conté son parcours. Après un Master 2 Ressources Humaines orienté formation et CUI, cette Orléanaise avait passé deux ans en centrale d’achat chez Mr Bricolage, avant d’intégrer la prestigieuse enseigne Dior, à Saint-Jean-de-Braye, comme directrice des ressources humaines. Ces dix ans riches d’expérience l’avaient toutefois amenée à faire un point sur le chemin parcouru : « plus on gravit les échelons dans une entreprise, plus on a un rôle politique, nous racontait-elle. Je perdais la proximité avec le terrain que j’affectionne. Je me suis questionnée sur le sens de mon travail, de mon avenir au sein de la profession et de ce que j’en attendais. L’entrepreneuriat me titillait… ». 

Et pour cause : Anne Guérin a toujours été touche-à-tout, autonome et aimé prendre des risques. En 2019, elle a ainsi entrepris un bilan de compétences, puis s’est lancée dans l’aventure du congé création d’entreprise auprès de son employeur. Le 1er janvier 2020 est née la conciergerie d’entreprises La Minut’rie, à Orléans. « Je voulais être entrepreneur et entretenir un lien avec les salariés, mais je ne savais pas comment transformer tout ça en un métier, résume-t-elle. Après avoir mis bout à bout tout ce que je souhaitais trouver, il s’avère que cela existait sous le nom chapeau de conciergerie d’entreprise ! » Sa conciergerie d’entreprise apporte des services aux collaborateurs via un abonnement mensuel payé par l’entreprise, afin de soulager les tâches quotidiennes de ces dernières et accroître le bien-être des salariés. Permettre l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle diminuerait la charge mentale et, par extension, créérait une cohésion globale entre l’employeur et les salariés. Entendre les besoins de ces derniers, comprendre les enjeux et trouver les solutions adéquates sur-mesure : c’est le rôle d’une conciergerie. Au-delà de la permanence d’un concierge, celle-ci intervient en soutien sur l’organisation d’événements.

« Trouver des solutions sur-mesure »

Plus précisément, Anne Guérin a eu un véritable coup de cœur pour les deux fondateurs de La Minut’rie, Cécile et Antoine Taurel, avec lesquels elle dit avoir rapidement partager les valeurs fondamentales qui siègent à la base de son investissement : « nous plaçons l’humain et les relations humaines au cœur de notre activité ». 

Une concurrence locale assez mince

Sa Minut’rie s’engage à ne faire travailler que des prestataires locaux (notamment via les ESAT et les ateliers d’insertion), au juste prix, c’est-à-dire sans commission sur les prestations. « Tout ce qu’on peut négocier se répercute directement sur le prix payé par les salariés pour que cela soit le plus attractif possible », précise Anne Guérin. La Minut’rie a aussi mis en place une appli mobile et un site internet. Le secteur tend en effet à se digitaliser, comme avec des casiers approvisionnés en fonction des commandes des salariés via l’appli. Cependant, excepté lors du confinement, Anne Guérin ne conçoit pas de ne fonctionner que via le sans-contact. 

Aujourd’hui, La Minut’rie fait figure de proue sur Orléans, la concurrence locale étant maigre. Entre les grosses entreprises faisant appel à des conciergeries nationales et les particuliers se délestant de certaines tâches auprès d’entrepreneurs individuels (pour leur courrier par exemple), il y a un marché à conquérir : les PME de l’agglomération tous secteurs confondus, dès 100 collaborateurs. En tant qu’ex-recruteuse, Anne Guérin peut faire jouer son background RH auprès de ses prospects, en effectuant un audit pour justifier en quoi l’adoption de services peut être un atout ou non, et sur quels points concentrer leurs efforts. 

« Je ne m’accroche pas à l’idée d’un monde d’avant »

En vraie femme de terrain, Anné Guérin s’est ensuite retrouvée, lors du confinement, à endosser les casquettes de développeur commercial, de responsable administratif – comme tout nouvel auto-entrepreneur – mais aussi de concierge et de chauffeur livreur : prise de court par la crise, elle n’avait, en effet, pas eu le temps d’en « recruter »… Ce fut une bonne façon d’apprendre le métier d’autant que, durant cette période, elle dut aussi gérer l’école à la maison pour ses trois enfants. 

Mais aujourd’hui, Anne Guérin savoure sa liberté. Après plusieurs années à se balader entre des sièges sociaux parisiens et orléanais, elle se sent désormais plus à l’aise dans la gestion de son agenda. « Je peux choisir d’accentuer ma charge de travail ou au contraire de lever le pied si l’on a besoin de moi ailleurs, complète-t-elle. Ma motivation vient du fait que je me sens moteur de mon entreprise, et non un salarié parmi des milliers d’autres ». La nouvelle entrepreneure s’est cependant sentie très épaulée dans son changement de vie : « il y a plein de choses que je ne maîtrisais pas, mais j’ai eu la chance d’être accompagnée par les 27 autres franchises de La Minut’rie. Grâce à leur recul, certains m’ont aidée sur la prospection, d’autres sur la fidélisation ». Lors du confinement, chacun a d’ailleurs mis la main à la pâte quand l’un des franchisés avait un coup de bourre. Et Anne Guérin a également bénéficié du soutien de YPT Young Business Team, un réseau de chefs d’entreprise qui favorise aussi l’entraide.

Plus d’infos
www.laminutrit.fr

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