La sécurité est un secteur qui se développe beaucoup « depuis les attentats », explique Baptiste Beyssac, directeur associé de B&C Formation, lui-même ancien pompier professionnel. « Il y a également un besoin à venir avec les événements sportifs internationaux comme les JO 2024. Actuellement, 14 % des postes dans la sécurité sont occupés par des femmes, et 8 % seulement sont sur le terrain. Or, ce domaine a besoin de personnel féminin, notamment pour effectuer des palpations. Les femmes ont des atouts, comme la faculté de désamorcer certaines situations, et une finesse dans l’observation. Elles sont complémentaires avec leurs homologues masculins ! »
Ce besoin a d’ailleurs poussé B&C, avec le financement d’AKTO, le financeur de la branche professionnelle, à se lancer dans une formation dédiée aux femmes. Le 13 octobre dernier, une trentaine de femmes en recherche d’emploi ont ainsi pu participer à une présentation avec des démonstrations de self défense, mais surtout un échange avec des professionnelles de la sécurité. Dix d’entre elles, âgées de 19 à 54 ans, ont été retenues sur dossier et entretien de motivation pour intégrer cette formation de 400 h sur trois mois et demi. « Nous avions des profils allant du niveau CAP au bac + 2 », précise Baptiste Beyssac.
Outre cette sélection sur la motivation, les seuls critères demandés aux demandeuses d’emploi pour participer à cette formation sont le feu vert de l’enquête administrative du ministère de l’Intérieur, et le passage de tests de compréhension en langue française (B1). Pour Baptiste Beyssac, cette formation d’agente de prévention et de sécurité a pour but de permettre l’obtention du CQP d’agent de prévention et de sécurité, mais aussi le SSIAP 1, la formation initiale d’agent de sécurité incendie, et également l’acquisition d’autres compétences.
Des métiers d’avenir
Outre une initiation à l’autodéfense, les participantes ont pu se former à l’habilitation électrique BS/BE et participer à un module d’anglais professionnel. « Elles ont aussi pu jouer des scènes liées à des situations professionnelles avec des coachs. Le but est qu’elles puissent être employables dans les différents secteurs de la sécurité privée et qu’elles soient opérationnelles. » Une formation d’avenir, ajoute Baptiste Beyssac, car, à l’issue de celle-ci, fin février, « plus d’une vingtaine d’offres fermes » ont été proposées à ces femmes par des entreprises du secteur le jour de leur remise de diplôme. « Elles pourront commencer à travailler d’ici une dizaine de jours, le temps de recevoir leur carte professionnelle ! » Une prochaine session devrait être organisée au deuxième semestre de 2021.
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