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Le B.U.T. atteint son but

Le B.U.T. atteint son but

Le Bachelor Universitaire de Technologie (B.U.T.) a été institué à la rentrée 2021 avec comme objectif de connecter davantage les élèves au monde des entreprises. Un an après, les IUT du Centre-Val de Loire disent tirer un bilan positif de cette réforme, qui fait passer le cursus de deux à trois ans en donnant dans l’enseignement une plus grande place à la mise en situation et aux professionnels.
Patrice Naour
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L’objectif premier de la réforme des IUT, qui a fait passer la scolarité de deux à trois années dans ces établissements, était de rapprocher davantage les élèves du monde de l’entreprise avec le tissu économique local et régional. Cette « professionnalisation » du cursus est d’abord passée par une évolution pédagogique. « Nous avons développé le principe de la SAÉ – pour Situation d’Apprentissage et d’Évaluation – qui nous permet d’évaluer non plus une matière, mais une compétence, explique Bruno Émile, directeur de l’IUT de Châteauroux et représentant des six IUT du Centre-Val de Loire. Cette évaluation se fait sous différentes formes : des projets à mener, des ateliers, des soutenances, etc. Mais ils privilégient la mise en situation professionnelle dès la 1re année. » Corollaire de l’instauration des B.U.T., les élèves passent désormais davantage de temps en entreprise lors des stages obligatoires. « C’est automatique : si vous augmentez la durée de la scolarité, vous avez aussi la possibilité d’allonger la durée des stages, poursuit Bruno Émile. Avec la réforme, ils sont répartis sur la 2e et la 3e année pour atteindre 22 à 24 semaines au total, soit trois mois par an. » L’autre but de la réforme était de favoriser l’insertion des étudiants dans l’entreprise, alors que 90 % d’entre eux choisissaient jusqu’ici, à l’issue des deux années de D.U.T., de prolonger leur cursus par une licence (3e année) pour viser éventuellement, ensuite, un Master (cursus long à bac + 5). Ce qui dévoyait la mission première des IUT, qui était de fournir des techniciens qualifiés après un cycle court. Aujourd’hui, 20 à 30 % des étudiants des IUT de la région sont en alternance, ce qui va accroître automatiquement leur insertion dans le monde du travail. Selon Bruno Émile, « on estime qu’au moins 50 % des étudiants se voient proposer un contrat de travail après leur alternance, qui représente donc un tremplin idéal vers l’emploi ».

Professionnels bienvenus

Ce rapprochement avec le monde de l’entreprise passe aussi par une connexion avec le tissu économique local. « Au moins 20 % des cours sont le fait d’intervenants extérieurs, reprend le représentant des IUT régionaux. Que ce soit sous la forme d’ateliers, de travaux dirigés ou même de cours magistraux dans certaines matières, de plus en plus de professionnels issus d’entreprises locales interviennent devant les élèves. Il y a notamment des anciens étudiants qui incarnent des carrières intéressantes et, par leur entremise, les étudiants sont directement en relation avec le tissu économique dans lequel ils évolueront à la fin de leurs études… » On retrouve d’ailleurs ces anciens élèves dans les nouveaux conseils de perfectionnement créés dans chaque IUT afin de faire évoluer le contenu des enseignements et les pratiques pédagogiques. Deux mille étudiants sont entrés en septembre dernier en première année dans les six IUT du Centre-Val de Loire. Ceux-ci restent donc attractifs, malgré une baisse globale de nombre d’étudiants dû à un creux démographique dans les classes d’âge du début des années 2000.

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