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L’école,reflet des inégalités

L’école,reflet des inégalités

Le Rectorat de l’Académie Orléans-Tours et l’INSEE ont présenté une étude régionale croisant des indicateurs de retard scolaire, de pauvreté et le niveau d’études des parents. Les résultats sont malheureusement édifiants.
G.M
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Une étude régionale présentée lundi fait le lien entre pauvreté et retard scolaire

Ce n’est pas un scoop, mais une étude de l’INSEE vient de formaliser un lien entre pauvreté et retard scolaire. En observant les taux de retard scolaire – c’est-à-dire de redoublement – en pourcentage à l’entrée en 6e et en les croisant avec les taux de pauvreté par zones de recrutement des collèges publics, l’INSEE a par exemple constaté que les cartes se superposaient presque parfaitement dans la métropole orléanaise.

En septembre 2019, sur 31 390 élèves de 6e que comptait la région Centre-Val de Loire, 2 460 avaient du « retard », soit un taux 7,8 %. Celui-ci diffère selon les départements : il est de 6,9 % en Eure-et-Loir contre 9,8 % dans le Loir-et-Cher, et de 7,3 % dans le Loiret. Les écarts se creusent selon la typologie des établissements : le taux de redoublants est de 4,7 % dans le privé sous contrat contre 8,4 % dans le public. En Quartier Prioritaire de la Politique de la Ville, le taux de retard est de plus de 12,5 % dans la moitié des collèges publics, et il est même supérieur à 13,7 % dans la moitié des collèges publics du réseau d’éducation prioritaire. À l’échelle régionale, on observe également des taux de retard et de pauvreté élevés au sud-est du territoire. A contrario, l’étude montre un contexte plus favorable sur l’axe ligérien et plus encore au nord de Chartres, qui cumule un faible taux de retard et une faible pauvreté. On observe également que l’écart entre les taux de retard au sein des établissements du public se creusent entre le CP
et la 3e.

Pauvreté des villes, pauvreté des champs

Outre le taux de pauvreté, la part des logements suroccupés a été également analysée. C’est dans les centres urbains intermédiaires (Blois, Montargis, Dreux, Châteauroux) qu’elle est la plus importante, tout comme le taux de personnes défavorisées et le taux de retard à l’entrée en 6e (taux de retard de 12,5 % contre 10,2 % dans les grands centres urbains et 5,3 % dans les ceintures urbaines). En milieu rural, des différences existent aussi entre les bourgs (7,2 % de taux de retard) et « l’habitat rural dispersé » (6,9 %) voire très dispersé (9,2 %). À noter que le diplôme des parents a une influence sur la réussite scolaire, grâce à l’aide que ces derniers peuvent apporter à leur progéniture. Ainsi, plus la part des parents ayant un niveau bac + 5 est faible, plus le taux de retard est important. Il est à noter que le diplôme de la mère a un effet plus marqué sur les difficultés scolaires des enfants que celui du père.

Pour Alain Ayong Le Kama, le recteur de l’académie d’Orléans-Tours, les résultats de cette étude ne sont pas une surprise. Ils sont surtout un outil pour « orienter les moyens afin de lutter contre les inégalités. Il y a cependant des établissements qui, malgré un contexte défavorisé, ont un taux de retard moins élevé. Il est intéressant d’y observer ce qui a été mis en place et de s’en inspirer. De même, en ruralité, on s’intéressera à la dynamique des classes
multiniveaux et à leur effet ». De quoi donner du pain sur la planche aux services du rectorat…

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