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« On consomme beaucoup d’espaces »

« On consomme beaucoup d’espaces »

La Mission Régionale d'Autorité Environnementale (MRAE) en Centre-Val de Loire a été créée en 2016. Elle rend des avis sur des plans et programmes, comme les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU), les plans régionaux de gestion et d’élimination des déchets, mais aussi sur certains projets publics ou privés. Rencontre avec son président, Christian Le Coz. 
Gaëla Messerli
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Christian Le Coz, quelles évolutions observez-vous, ces cinq dernières années, sur le travail fourni par des porteurs de projet sur le plan environnemental ?

Les bureaux d’études ont progressé au niveau des études environnementales, mais en ce qui concerne les impacts sur la santé, il y a encore des manques. Le problème est également que notre avis arrive souvent alors que le chantier est sur le point de démarrer…

Quelles sont les observations qui ressortent ?

Malgré la faiblesse de la population au niveau régional, on consomme beaucoup d’espaces. De même, pour les entrepôts, il y a normalement une obligation de bonne performance énergétique, mais on ne voit aucun projet avec du photovoltaïque (même si, de façon plus générale, on a comptabilisé 24 projets photovoltaïques en sept mois). La dérogation est devenue la norme… La région est en-dessous de la moyenne nationale mais va rattraper son retard : il y a une forte dynamique et plutôt une bonne acceptation. Par contre, l’hydrogène n’est pas mûr, nous n’avons pas eu encore de projet à étudier.

Le « problème » des réaménagements de villes

Quels sont les projets les plus complexes à traiter ?

Ce qui pose le plus problème, c’est le réaménagement dans les villes. Cela part pourtant d’une bonne idée, je pense par exemple aux friches TRW à Saint-Jean-de-la-Ruelle ou Quelle à Saran. Mais quid de l’impact en termes d’exposition à la pollution des populations ? On n’en connaît pas encore les conséquences. Le volet transport est souvent aussi mal appréhendé dans les Zones d’Aménagement Concerté. La Mission constate également que, pour l’exploitation des gisements alluvionnaires, nous consommons une ressource qui est non-renouvelable à l’échelle humaine. Ces granulats qui sont utilisés pour la réalisation de bétons avec une haute résistance devraient être réservés à des usages nobles comme la réalisation d’ouvrages importants, comme le pont de Jargeau ! Enfin, pour ce qui est des forêts, celles-ci sont aujourd’hui sous-exploitées.

Au niveau des saisines, quels sont les départements de la région les plus représentés ?

Cela suit les cartes de la démographie et du dynamisme économique : en premier, il y a le Loiret, puis l’Indre-et-Loire, l’Eure-et-Loir puis le Loir-et-Cher, le Cher et l’Indre. 

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