Pour accompagner les sortants de l’Aide Sociale à l’Enfance – mais aussi les mineurs isolés – à leur majorité, le Département a lancé PARI (Parcours Autonomie Réussite Insertion), un dispositif pour soutenir les jeunes motivés dans leur insertion. Cet accompagnement se fait sous la forme d’une bourse (450 € maximum et 750 € pour un jeune handicapé), d’un hébergement et, surtout, d’un référent. Une sorte de « contrat » est ainsi établi entre le jeune et le Département, adapté à ses besoins pour une durée d’un an renouvelable au maximum.
178 jeunes ont été intégrés au dispositif en septembre dernier, dont 151 mineurs isolés et 27 sortants de l’Aide Sociale à l’Enfance. Pour accéder à cet accompagnement, un dossier doit être adressé à la direction « insertion » du Département.
Une politique de solidarité qui semble fonctionner
Mercredi dernier, Marc Gaudet, président du Conseil départemental, et Gérard Dupaty, président de la commission « Logement Insertion », faisaient un point d’étape avec quelques jeunes bénéficiaires. Roberto, 19 ans, engagé au service des Espaces Verts de l’université d’Orléans, est l’un d’eux. Ce jeune homme a grandi à Boigny-sur-Bionne et a été placé en famille d’accueil dès l’âge de 4 mois. Victime de maltraitance dans sa petite enfance, il commente : « ma famille d’accueil a bien fait son travail, car on leur avait dit que mon jumeau, comme moi-même, devions avoir de lourdes séquelles. » Formé encore au sein de l’école de la Mouillère au BPIV, il devrait bénéficier de l’aide de PARI pendant un an. « Le temps de sa titularisation », indique son référent. Le chemin semble déjà bien engagé, car les responsables de Roberto à l’université sont satisfaits. Celui-ci est d’ailleurs déjà autonome, car il a son propre logement. « Mon frère est handicapé, raconte-t-il. Lui aussi bénéficie du PARI et est en recherche d’emploi. Il est également formé à l’aménagement paysager. »
Autre bénéficiaire de PARI : Moussa, 19 ans, ancien mineur isolé, arrivé à Orléans à l’âge de 15 ans en provenance de Guinée-Conakry. Le jeune homme, formé au lycée Dolto, à Olivet, a décroché son CAP cuisine en juin et travaille dans un restaurant, rue de Bourgogne. « J’ai déposé pleins de CV… », explique-t-il, lui qui vit aujourd’hui en colocation avec un autre bénéficiaire de PARI et prépare son examen du Code de la route. Ce passionné de football, qui joue au FCO à Saint-Jean-de-la-Ruelle, témoigne de l’aide « apportée également par des associations dans ses démarches administratives » en parallèle de PARI.
Au-delà de ces témoignages marquants, PARI est, selon le Département, un dispositif qui marche, car 47 % des jeunes suivis poursuivent leur scolarité, 30 % sont en formation, 10 % en recherche d’emploi et 10 % déjà en activité. Parmi les 27 jeunes sortis du dispositif aujourd’hui, près de 80 % ont un emploi et un logement.