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Plus d’apprentis, plus de CFA, mais…
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Plus d’apprentis, plus de CFA, mais…

Plus d’apprentis, plus de CFA, mais…

Depuis la rentrée de septembre 2020, le nombre de CFA a doublé dans la région Centre-Val de Loire . Une explosion due à la réforme de l’apprentissage et à l’implantation de nombreux acteurs, qui savent ce marché potentiellement juteux. Mais au-delà de cet élément conjoncturel, le nombre d’apprentis en général a lui aussi, malgré la crise sanitaire, assez nettement augmenté entre 2019 et 2020.
Gaëla Messerli
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Le Conseil régional du Centre-Val de Loire a analysé avec intérêt, il y a quelques semaines, la carte des formations en apprentissage sur son territoire. « C’était la première fois que cette carte était présentée dans le nouvel écosystème, rappelle Cathy Münsch-Masset, vice-présidente déléguée à l’Éducation et à l’Apprentissage. Car même si la région n’a plus la compétence générale dans le domaine, elle conserve une responsabilité importante. »

L’élue a ainsi constaté, malgré la crise, une augmentation du nombre d’apprentis en région Centre-Val de Loire. Ils étaient en effet 22 465 à faire leur rentrée en septembre 2020 contre 20 600 l’année précédente. « Il y a une dynamique très positive depuis quatre ans et une progression particulièrement forte sur le post-bac, développe Cathy Münsch-Masset. Celui-ci représente aujourd’hui 40 % des apprentis de notre région. L’apprentissage va du CAP au bac +5. On le trouve à l’université comme en école d’ingénieurs. C’est une voie qui n’est pas uniquement dévolue aux CAP, même si cela reste important. Elle permet à des jeunes qui ne pourraient poursuivre des études pour des raisons économiques de les continuer quand même. » 

81 CFA à la rentrée 2020 

Du reste, avec la réforme de l’apprentissage, le nombre de CFA a doublé en région Centre-Val de Loire, passant de 40 à la rentrée 2019 à 81 à la rentrée 2020. 1 203 formations étaient ainsi proposées en septembre dernier, contre 968 un an plus tôt. L’Indre-et-Loire et le Loiret concentrent, aujourd’hui, un peu plus de la moitié de cette offre (respectivement 367 et 328 dans ces départements). « La plupart des ouvertures se sont faites dans les deux métropoles, et pas tout à fait dans le sud de l’Indre… », reconnaît Cathy Münsch-Masset, dont le souhait est pourtant de conserver « une offre de proximité. » « Nous ne voulons pas faire des procès d’intention à ces nouveaux CFA, mais nous serons vigilants et cela pourra se traduire dans nos investissements… » 

Frédéric Briday, le directeur du CFA d’Orléans Métropole, implanté de longue date dans l’agglomération, a lui aussi observé avec intérêt cette recrudescence. Selon lui, il y aura forcément une sélection. « Il y a une inquiétude pour les jeunes et les familles qui pourraient se trouver face à des  »boîtes à frics » ou des établissements qui mettront la clef sous la porte en route, prévient-il. Nous, nous avons un savoir-faire et nous sommes certifiés Qualiopi. Les nouveaux venus devront passer cette certification dans deux ans… » Pour se repérer dans l’offre de formation, Frédéric Briday conseille ainsi de regarder la certification des établissements, mais aussi les diplômes proposés. « Chez nous, nous avons des formations en alternance Éducation nationale. Souvent, ces nouveaux établissements proposent plutôt des titres. Il faut donc être attentif à l’encadrement, au nombre d’heures de cours, etc… »

L’apprentissage ne connaît pas la crise… 

La Région Centre-Val de Loire n’a, cependant, pas constaté d’effet de la crise sanitaire pour la rentrée 2020 dans le domaine de l’apprentissage. « Nous avons observé une petite baisse dans le domaine de l’agriculture, mais il faut que nous la regardions dans le temps », commente Cathy Münsch-Masset, qui salue le rôle joué par le plan de relance de l’apprentissage et par la plateforme en ligne afin de recenser les entreprises recherchant des apprentis (l’outil va d’ailleurs être pérennisé, ndlr). 

Au sein même des CFA, on partage ce ressenti. « Nous comptons environ le même nombre d’apprentis que l’an passé, indique la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Loiret, dont le CFA compte près de 1 000 apprentis. Cependant, c’est un peu tôt pour mesurer d’éventuels effets de la crise. S’il y a des ruptures, ce ne sera pas avant le deuxième semestre. » Du côté du CFA de la Métropole, le directeur, Frédéric Briday, a lui constaté une augmentation du nombre des apprentis de 15 % par rapport à l’année précédente. Il totalise ainsi, aujourd’hui, 520 jeunes dans son établissement. « On mesure les effets de l’aide financière à l’embauche, confirme-t-il. Fin août, nous avons eu une centaine de demandes de ce type. Les entreprises savent que cette aide (voir encadré) leur permettra de financer leur apprenti cette année malgré le contexte. Pour ce qui est des éventuels effets, il faudra, par contre plutôt regarder la rentrée 2021. Pour l’heure, ici, après le premier confinement, nous n’avons eu qu’un seul cas de rupture et nous avons fait le choix depuis septembre de continuer les cours en présentiel, sauf pour les bachelors. Nous avons pris le maximum de mesures et n’avons d’ailleurs eu, pour le moment, aucune contamination au sein du CFA… » Que cela dure !

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