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Précarité : que fait l’État ?

Précarité : que fait l’État ?

Le 17 octobre dernier avait lieu la Journée mondiale de refus de la misère. Pour l’occasion, la préfecture de Région a fait un point sur l'action coordonnée de l'État en matière de lutte contre la pauvreté et contre les exclusions mise en place sur le territoire.
Gaëla Messerli
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La semaine dernière, Pierre Pouëssel, préfet de Région, a évoqué ses craintes concernant l’appauvrissement de la population dans le contexte sanitaire et économique actuel. Mais le plus haut représentant de l’État en Centre-Val de Loire a tenu à rappeler une donnée : avec un taux de pauvreté de 13,2 % en 2017 (source Insee) en Centre-Val de Loire et de 13,4 % dans le Loiret, le territoire n’est pas « très touché par ce phénomène, si l’on compare avec des régions comme le Nord ou la région PACA. Mais néanmoins, la pauvreté augmente. » Le Préfet a ainsi constaté que la plus forte destruction d’emplois se situait aujourd’hui au niveau « des intérimaires et des CDD. Nous avons vu des gens que nous ne voyions pas, auparavant, aux distributions alimentaires et dans les hébergements d’urgence. »

De nouvelles initiatives ? 

Sur ce dernier point, l’épidémie de Covid-19 est donc passée par là. Lors du confinement, les places en hébergement d’urgence ont été augmentées (de 1 500 à 2 000), et « peu ont été fermées depuis », précise Jérôme Fournier, directeur régional et départemental de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale. Cet hiver, leur nombre devrait ainsi atteindre les 3 000 en région. Mais ces dispositifs ne résolvent pas tout. « Nous avons vu qu’à Orléans, des personnes refusaient l’hébergement d’urgence », témoigne le Préfet, qui aimerait ainsi voir se développer d’autres initiatives d’hébergements. Comme il l’a observé dans l’Hérault, où il a exercé, Pierre Pouëssel souhaiterait ainsi que des animaleries ou des bagageries se mettent en place pour ces publics précaires. « Par exemple, l’accueil de jour de Blois ASLD41 dispose de niches à l’extérieur : c’est le genre de dispositifs que l’on peut soutenir à travers les appels à manifestations. » Ceux-ci vont permettre de débloquer 400 000 € en région. Dans le Loiret, un soutien aux projets pour l’aide alimentaire des Jardins de Cocagne a été décidé, de même que « la participation à l’expérimentation de construction d’une Tiny House, avec la Halte, pour les grands précaires. » Sur le dossier de l’hébergement d’urgence, concernant l’accès à l’hygiène ou la prise en charge des pathologies psychiatriques, Jean-Yves Douchez, haut-commissaire à la lutte contre la pauvreté et présent le 17 octobre à Orléans, a reconnu qu’il y avait encore du travail et « des efforts à faire. » 

L’objectif de l’État est cependant que les personnes concernées sortent de l’urgence et intègrent un parcours résidentiel, grâce notamment au Plan pour le logement. « Depuis sa mise en place, ce sont un peu plus de 730 personnes qui ont accédé à un logement de cette manière », détaille-t-on en préfecture, qui souligne également qu’un fonds régional d’urgence de 60 000 € a été créé au début du confinement à destination des personnes très vulnérables. 

112 000 familles en région

175 000 chèques-services en région (62 940 dans le Loiret), d’une valeur nominale de 3,50 €, ont aussi distribués, ce qui a représenté une somme de 614 000 €. À cela s’est ajouté le déblocage de crédits exceptionnels pour l’aide alimentaire dédiés aux associations intervenant en région, pour près d’1,7 M€. En mai, une aide exceptionnelle avait également été versée à 141 000 foyers, et la prime de rentrée scolaire avait été bonifiée de 100 € pour 112 000 familles dans la région.

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