Jusqu’à lundi dernier, les habitants d’Orléans pouvaient donner leurs idées concernant le futur grand parc en plein centre-ville qui se situera dans le quartier Madeleine. « Ce projet est un changement de cap dans la politique de la ville », estime Joseph Gimenez, président du collectif Sanitas. Soulagé de l’abandon du projet immobilier sur la parcelle du Sanitas, ce dernier espère – comme son épouse Isabelle – que ce grand parc sera l’occasion de replanter des arbres et d’améliorer la conservation de la biodiversité en ville. « Nous devons penser aux générations futures et aux épisodes de canicules de plus en plus fréquents », souligne Joseph Gimenez.
Ces riverains souhaitent que l’endroit garde son charme bucolique, « pourquoi pas en installant des ruches », avance Isabelle Gimenez. Pour son époux, le lieu doit aussi être un espace de vie partagée, où les habitants peuvent se retrouver et échanger. « En septembre prochain, annonce Joseph Gimenez, nous organiserons déjà, en partenariat avec la mairie, une journée autour du jeu (avec le club d’échecs d’Orléans), du théâtre ambulant et de l’information sur la biodiversité. »
Théâtre de verdure et labyrinthe
Du côté de la Ville d’Orléans, Jean-Paul Imbault, adjoint au maire d’Orléans à la « ville-jardin », explique que « la concertation est en cours. Des idées ont déjà été proposées par les habitants, comme un théâtre de verdure, un kiosque ou un labyrinthe pour les enfants. Mais on sait déjà que ce ne sera pas un parc à la française, puisque nous allons retrouver des plantes rustiques. Le Sanitas ayant eu une fonction d’hospice par le passé, il devrait ainsi y avoir des arbres fruitiers, de la vigne… Il y aura aussi un volet pédagogique pour identifier les arbres à travailler. Il faut créer un jeu de profondeur et une cohérence entre les espaces, car ce grand parc, accessible en tram comme en vélo, sera visible du faubourg Madeleine jusqu’aux abords du quai. » Pour obtenir un espace d’un seul tenant, la mairie est en train d’acquérir des « bouts de parcelles de quelques centaines de mètres, mais il n’y aura pas d’expropriation, affirme Jean-Paul Imbault. En outre, pour des raisons de sécurité, le parc sera fermé ».
Pour profiter de ce nouveau lieu, il faudra attendre fin 2022 mais en attendant, les habitants sont invités à lui trouver un nom. « Pourquoi pas « Les Hautes Volées » ou le « Parc de la Chouette » » ?, lance Joseph Gimenez. La raison ? « Ici, on observe beaucoup d’oiseaux ! », justifie le président du collectif Sanitas.