Malgré le temps pluvieux, quelques habitants et personnels des écoles voisines étaient présents, en ce jeudi 21 octobre, pour participer au choix du mobilier et des jeux pour enfants qui viendront animer le nouveau jardin public de près de 2 800 m2 situé en haut de la rue Stanislas Julien. Cependant, avant de se pencher sur le choix et l’implantation possible des différents éléments, Jean-Paul Imbault, adjoint au maire d’Orléans à la ville-jardin, et Béatrice Barruel, adjointe chargée du centre-ville, ont prévenu les habitants : le site fait l’objet de plusieurs contraintes techniques. Un accès pompier doit ainsi être préservé le long de tous les bâtiments, et le rappel d’un péristyle devra être marqué au niveau du sol à la demande de l’architecte des Bâtiments de France, en écho à la façade est de l’Hôtel-Dieu.
« Un jardin, pas un parc »
Afin de permettre l’accès aux personnes à mobilité réduite (PMR) comme aux poussettes, l’accès principal du jardin sera situé en haut de la rue Stanislas Julien (après le bâtiment de la Fondation Payen, ndlr) « afin qu’il n’y ait pas de différence de niveaux, car la rue est en pente ». Un accès « plus confidentiel » ouvrira en bas du jardin, entre les bâtiments, sur le reste de la ZAC Porte-Madeleine. Des emplacements qui ne sont cependant pas neutres, car « des végétaux vont disparaître. Nous devrons par exemple enlever les prunus pour permettre l’accès aux pompiers », a prévenu d’entrée de jeu Jean-Paul Imbault, car les arbres sont situés justement au niveau des accès… Côté rue, alors qu’un riverain fustigeait le haut et « laid » mur actuel, il devrait être abaissé et le jardin devrait donc être plus visible. La plupart des grands et vieux arbres situés près de l’enceinte, qui font le charme du lieu, devraient également être conservés.
Pour répondre aux étés de plus en plus chauds, ce jardin devrait faire place à des zones de fraîcheur, indique-t-on du côté de l’agence de paysagisme D’Ici là. Côté végétaux, Jean-Paul Imbault a pour sa part assuré qu’il y aurait « des plantes médicinales en résonance avec le passé hospitalier du lieu. Les plantations devront également être choisies pour résister à la sécheresse ». Parmi les arbres évoqués par l’adjoint au maire à la ville jardin, « des érables et des amélanchiers ». À l’image des jardins orléanais de la Charpenterie et des Plantes, l’aspect éducatif ne sera pas oublié, avec de petits panneaux explicatifs pour reconnaître les végétaux. Pour ceux qui pourraient trouver la surface dédiée au jardin un peu petite, des coulées vertes sont prévues au sein du reste de la ZAC Porte-Madeleine. « L’idée de l’agence Jacques Ferrier, en charge de la réhabilitation du site Porte-
Madeleine, est de créer une ZAC arborée, a insisté Béatrice Barruel. On a cependant des bâtiments imposants sur ce site. Nous allons donc faire un jardin, et pas un parc. »
Quel mobilier ?
Du côté des habitants et futurs utilisateurs du jardin, deux préoccupations se sont dessinées : le choix des jeux et celui du mobilier. Le 21 octobre, parents et grands-parents ont pu réaliser une petite sélection. « Il s’agira de jeux en bois et en matériaux recyclés », a précisé l’agence D’Ici là. Toboggans, balançoires, trampolines et autres équipements – dont certains accessibles aux enfants en situation de handicap – ont été passés au crible par les participants. À charge ensuite au paysagiste de réaliser un plan conciliant les désirs de tous dans cet espace contraint.
Au-delà des jeux, certains habitants plus âgés se sont également interrogés : « Avez-vous prévu un espace plus calme pour se reposer pour les personnes âgées ? Y aura-t-il des bancs ? Car nous voulons des bancs, et pas des caisses en bois inconfortables comme Mme Hidalgo a installées à Paris ! » L’agence en charge du paysagisme avait dessiné sur les esquiises les chaises longues et devra a priori, revoir ses croquis… Pour profiter de ce nouveau jardin, il faudra cependant être patient et attendre fin 2022.