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Et surtout, la santé !

Et surtout, la santé !

Benjamin Vasset, rédacteur en chef
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Jusqu’à quand les Français accepteront-ils d’être ainsi humiliés ? On ne parle pas de la réforme des retraites, mais de l’effondrement spectaculaire du système de santé qui a atteint, lors de la période des fêtes, des niveaux de n’importe quoi se situant à mi-chemin entre le dramatique et le pathétique. On ne compte plus, dans nos entourages proches, les témoignages hallucinants de personnes ayant été victimes de moyens ou de gros coups durs et dont les récits de soins à moitié ou pas du tout prodigués laissent sans voix. À Tours, le jour de Noël, une dame a été refoulée des Urgences d’une clinique privée débordée et décéda ensuite, chez elle, d’une crise cardiaque. Une histoire tragique qui fait écho à celles de ces milliers d’éclopés qui attendent des heures, voire des jours, sur un brancard dans les couloirs des Urgences en espérant ne pas y passer. À Orléans, pendant les vacances, les soignants urgentistes ont de nouveau été asphyxiés, et leurs collègues de Châteauroux ou de Thionville, pour ne prendre que ces exemples marquants, ont eux aussi jeté l’éponge, éreintés, épuisés, incapables de reprendre leur souffle après la première déflagration de la crise Covid. Ces soignants peuvent aujourd’hui difficilement bénéficier de coups de main supplémentaires, ou alors au prix de bras de fer ahurissants, tandis que les renforts d’infirmiers se font pour l’instant aussi rares qu’un patient pétant le feu dans un service de soins palliatifs. Et ce n’est pas qu’aux Urgences que la situation devient intenable, puisque certains médecins libéraux se mettent eux aussi en grève, réclamant d’être mieux indemnisés… Même ceux qui n’ont pas la rate qui se dilate en ces lendemains de fête ont mal au ventre en ayant l’impression d’assister avec horreur à l’écroulement d’un jeu de dominos. Pourtant, Emmanuel Macron a annoncé lors de ses vœux que l’on commencerait à voir « dans les prochains mois, dans les hôpitaux comme chez les médecins de ville, les premiers changements tangibles de la rénovation de notre santé ». On souhaite pour nos artères qu’il dise vrai, même si l’on peut raisonnablement en douter : sur le plan médical, la méthode du bon docteur Coué n’est pas celle qui, jusqu’à présent, a fait le plus ses preuves. 

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