Y en a marre. Marre de bouffer du « coronavirus » à toutes les sauces, matin, midi et soir. Marre de ces gros titres qui font bien peur, marre de voir le mot « panique » brandi mécaniquement sur les ondes et dans les journaux. Répété comme un mantra, il ne fait que renforcer ce sentiment anxiogène qui infuse plus vite que le virus en lui-même. Loin de moi, cependant, l’idée de faire du négationnisme biologique : la semaine dernière, mon médecin généraliste me confiait même, un masque devant la bouche : « il faut arrêter de se mentir : on n’est pas prêt. Lundi, j’ai envoyé une patiente faire des analyses poussées parce qu’il y avait une suspicion. Nous sommes jeudi, je n’ai toujours pas les résultats. » Hum, arf, gloups : dites, docteur, pourquoi je tousse ?
Une fois essuyée ma goutte de sueur, le toubib a enchaîné : « Mais sinon, personne ne parle des milliers de cas qui ont été guéris, et du taux de mortalité » ridiculement faible par rapport au nombre de personnes touchées. Mais les gros sabots médiatiques se retiennent de titrer sur ce fait, préférant insister sur ces « suspicions de cas » qui, la plupart du temps, s’avèrent sans le moindre lien avec ce petit sournois de Covid-19. Rappelons d’ailleurs que celui-ci, avec son blase de plaque d’immatriculation, n’est qu’une forme de « coronavirus » : si l’on commençait par appeler un chat un chat, on se ferait déjà un peu moins de nœuds dans la tête, non ?
Alors, peut-être que l’avenir nous démentira ; peut-être que le monde n’en est qu’au début d’une pandémie de grande ampleur, mais pour l’instant, On se calme et on boit frais à Saint-Tropez (titre d’un fabuleux nanar des années 80, précisons). On évite aussi de sombrer dans la parano la plus noire et de penser que son voisin est un danger imminent. On continue tout simplement de vivre sa vie d’être humain fragile et finissable, et l’on n’en rajoute pas dans le « qu’est-ce qui va m’arriver ? ». Si la collapsologie séduit de plus en plus dans toutes les couches de la société, pas besoin de verser dans une psychose générale nourrie par l’information continue et globale. Vous savez quoi ? L’apocalypse, c’est pas encore pour demain. Et au fait, mon doc’, s’il portait un masque, c’était pour éviter de me refiler son rhume.