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En douceur, c’est le mot !

En douceur, c’est le mot !

Dimanche de 10h à 18h, Orléans va organiser sa Journée en douceur – et notamment sans voiture – dans une partie du centre ancien. Si l’initiative est globalement saluée, l’opposition municipale regrette qu’elle ne concerne pas davantage d’habitants...
Gaëla Messerli
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À l’occasion de la Semaine européenne de la mobilité, Orléans va tester, le temps d’un dimanche, une « journée sans voiture », ou presque. Ces dernières n’auront ainsi pas le droit de circuler (sauf réelle urgence), du boulevard Alexandre Martin jusqu’aux quais du Châtelet et Alleaume ; mais aussi de la rue Bannier à la rue du Cheval Rouge jusqu’au boulevard de la Motte-Sanguin : les rues citées constituent les dernières limites de circulation de la voiture, au-delà celle-ci n’aura plus le droit de cité (la rue Jeanne d’Arc sera par exemple comprise dans cet éphémère territoire sans autos, ndlr). 

Bien, mais…

Cette journée est sobrement baptisée par la mairie d’Orléans Un dimanche en douceur, car il s’agit, selon elle, de mettre d’abord en avant les déplacements doux, comme le vélo ou les transports en commun (ils seront d’ailleurs gratuits dimanche, ndlr). L’objectif est, en clair, de ne pas faire de cette opération une journée « contre » les véhicules motorisés. « C’est une excellente idée, car cela permet de tester, pour la population comme pour les réseaux de transports, les avantages et les inconvénients d’une ville sans voiture », applaudit d’abord Jean-Claude Clozier, conseiller municipal écologiste d’Orléans, qui regrette cependant que cette opération n’aille pas plus loin. Au conseil municipal, la question de la circulation est l’une de celles qui prêtent le plus objet au débat, l’opposition de gauche regrettant un manque d’ambition de la majorité en la matière. « Ce dimanche en douceur, c’est bien, mais le dimanche, les commerces sont fermés et l’impact risque d’être transparent, reprend ainsi
Jean-Christophe Clozier. Un samedi aurait été plus intéressant. » Sur cette manifestation dominicale, l’autre question qui intrigue l’élu écologiste est le périmètre choisi, qui « ne comprend pas les quais. Or, le dimanche, c’est à cet endroit que les gens se promènent ! » À titre de comparaison, Paris organise aussi, dimanche, sa huitième édition d’une « journée sans voiture », laquelle couvre l’ensemble de son territoire hors périphérique… Une manifestation qui s’ajoute au premier dimanche du mois, lors duquel le centre de la capitale et les Champs-Élysées sont réservés aux piétons et circulations douces. En régions, d’autres villes ont également mis en place ce dimanche 18 septembre une « journée sans voiture » dans leur centre ancien, mais d’autres communes comme Limoges ou Besançon ont choisi le… samedi 17 septembre pour interdire la circulation des véhicules dans leur hypercentre. Interrogé il y a quelques semaines sur l’objet de cette manifestation, Romain Roy, adjoint au maire d’Orléans en charge de la transition énergétique et au développement durable, évoquait cependant son envie « d’étendre l’initiative à d’autres quartiers, et pourquoi pas à la métropole ».

Une journée, et après ?

Au niveau de la municipalité, il existe, au-delà de cette action ponctuelle, une réelle réflexion autour de la circulation dans le centre-ville d’Orléans. Elle concerne le plan de circulation lui-même mais aussi l’expérimentation de radars anti-bruit (lire en colonne de brèves), ainsi que la présence d’un périmètre en zone 30 km/h dans le cœur de ville. Selon Serge Grouard, que nous avons pu questionner vendredi dernier, la vitesse, la sécurité des différents modes de déplacements ainsi que le bruit doivent en tout cas être mieux pris en compte entre le carrefour Halmagrand et les quais. «  Nous avons notamment des familles qui vivent en centre-ville, des gens qui souhaitent que leurs enfants puissent dormir », insiste le maire d’Orléans, qui s’était pourtant montré assez rétif en conseil municipal, il y a moins d’un an, à l’idée d’installer une zone 30 dans le centre-ville d’Orléans.

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