Les membres des SurVOLTés du canal, une association abraysienne, cherchent depuis plus de trois ans à faire émerger des projets de production d’énergies renouvelables citoyenne et locale. Non sans essuyer quelques plâtres : « Nous avons d’abord regardé du côté du lycée Gaudier-Brzeska et des parkings, mais on n’a pas senti un grand empressement… résume Lucien Jahier, membre de la gouvernance de l’association. Avec Emmaüs à Ormes, nous étions à deux doigts d’y arriver, mais il y avait une incompatibilité technique entre la toiture et les panneaux. Finalement, notre projet en autoconsommation qui semble le plus près d’aboutir se trouve rue du Faubourg-Madeleine, sur le toit du Relais Orléanais. »
L’AMI (Appel à Manifestation d’Intérêt) de la Métropole (voir colonne) n’a pas échappé aux SurVOLTés, qui comptent bien y participer en s’adossant à une société régionale. « Le but est d’avoir le meilleur projet sur tous les plans. Dans notre cas il est citoyen », explique Lucien Jahier, qui estime qu’actuellement, la revente de l’énergie est plus facile à gérer que l’autoconsommation, même si à l’écoquartier du Clos du Hameau à Saint-Jean-de-Braye, des promoteurs ont contacté l’association afin d’équiper les bâtiments en panneaux solaires sur les dernières parcelles.
Une personne = une voix
Entre les toits des bâtiments de la commune de Saint-Jean-de-Braye et les parkings des différentes grandes surfaces, il y a matière à projets pour les SurVoltés. Ceux-ci espèrent ainsi y voir plus clair avant l’été. Pour sécuriser le montage du premier projet et le financement dans la durée, une structure de production, dont les statuts sont prêts, sera créée. Il s’agira
d’une SAS (Société par Actions Simplifiée), avec une gouvernance coopérative basée sur le principe d’une personne = une voix. La part sera proposée à « 50 € afin d’être accessible à tous ». L’association a également prévu d’organiser à Saint-Jean-de-Braye, le 20 janvier prochain, la présentation d’un groupement d’achat et d’installation de panneaux chez les particuliers (voir le site internet de l’association pour connaître le lieu). Les SurVOLTés n’oublient pas non plus la sobriété et prêchent aussi la bonne parole auprès des élèves de Saint-Jean-de-Braye, notamment bientôt au collège Coubertin.
Un hangar agricole à Olivet
L’Ėcolivetaine –ex-association Olivet en transition – se lance elle aussi dans la production d’énergie solaire. Le 2 décembre, l’association organisait une réunion afin de présenter son projet à Olivet. « Plus de 70 personnes se sont inscrites pour suivre le projet », se réjouit Joël Poux, l’un des coprésidents de l’association. Concrètement, les Ėcolivetains envisagent de louer la toiture d’un hangar agricole à Olivet pour y poser des panneaux photovoltaïques. « On vise les 30 kWc, précise Joël Poux. C’est un petit projet, mais l’idée est déjà de s’approprier la production d’électricité. » Quant à savoir si cette production sera revendue ou si elle servira à de l’autoconsommation, « le bilan financier le dira ». Néanmoins, la maison de retraite, située non loin de la zone concernée – où l’association est déjà présente avec un jardin partagé ,– pourrait se voir proposer cette énergie renouvelable. Pour l’heure, l’Ėcolivetaine planche déjà sur les statuts d’une future coopérative et espère l’engagement financier d’au moins 45 citoyens dans l’aventure. Des installateurs locaux doivent également être consultés sur la faisabilité du projet et sur son coût. « Nous espérons déposer les statuts d’ici mai de manière à pouvoir lancer l’appel à souscription, s’enthousiasme Joël Poux. L’Ėcolivetaine est pour cela accompagnée par l’association Énergie Partagée, qui a déjà accompagné près de 300 projets en France. »