Interives commence à prendre forme et à se « remplir ». Après le vaisseau-amiral qu’est le bâtiment Citévolia -qui regroupe notamment les équipes des Chambres de Commerce d’Industrie du Loiret et du Centre et bientôt celles du nouveau guichet unique de la Métropole à destination des entreprises (voir plus haut)-, plusieurs grosses entreprises ont élu domicile dans le quartier, à commencer par Orange. A terme, 82 000 m2 de bureaux sont fléchés, qui côtoieront 6 700 m2 de services et de commerces de proximité, 4 000 m2 d’hôtel mais aussi 3 000 logements. Sortir de la logique d’un quartier d’affaires qui ne vivrait qu’entre 9h et 18h, c’est un peu l’idée des collectivités à l’heure d’aménager ce territoire de l’agglomération orléanaise au riche passé industriel, établi entre la gare des Aubrais et la RD 2020. « Il faut faire en sorte que nos vies ne soient pas fragmentées », a ainsi commenté François Bonneau, président de la Région Centre-Val de Loire, pour imager ce que la puissance publique veut proposer aux habitants et aux usagers.
Carole Canette, la maire de Fleury-les-Aubrais, rappelle aussi depuis plusieurs mois qu’elle veut voir Interives « ouvert au reste du territoire », et que ce quartier ne soit pas coupé du reste de sa commune. Déjà, elle assure qu’on peut y venir du centre-ville de Fleury « en cinq minutes à pied » et que la ligne A du tram permet une liaison honnête au quartier. Reste la question de savoir comment Interives va faire la jonction avec la gare des Aubrais, alors que le projet de téléphérique a été officiellement abandonné en septembre 2020. Si une passerelle n’est pas à l’ordre du jour, « un transport collectif en site propre » – sans que l’on sache de quoi il s’agit exactement – reste l’option retenue.
Logique urbaine
En attendant, la place Rivierre-Casalis, au bas des immeubles déjà construits ou en train de l’être, sera le cœur de ce nouveau quartier. L’artiste saranais François Lavrat y a déposé une de ses sculptures, mais la curiosité vient surtout du « mobilier amovible » de l’endroit, en l’occurence des bancs publics pouvant se déplacer sur des rails afin de rappeler l’environnement ferroviaire d’Interives. Cette place, « espace public de bien-être », aurait en outre vocation à accueillir des événements importants, comme le marché de Noël de Fleury, la Fête de la musique ou un cinéma de plein air. Les paysagistes en charge de son aménagement y louent les matériaux utilisés, un « très beau béton avec des agrégats de calcaire (sic), et un revêtement capable de rafraîchir l’environnement ». On laissera à cette place et à sa végétation le temps de se développer pour approuver, à terme, cette présentation. Mais plus globalement, les élus saluent le fait qu’Interives répondent selon eux aux logiques de densification urbaine, en « reconstruisant la ville sur la ville ». Un parking souterrain de 340 places réparties sur deux niveaux permettra d’ailleurs aux usagers de venir découvrir l’endroit.