Lors de son premier mandat à la tête de la CPME du Loiret, Constant Porcher a réussi à doubler le nombre de ses adhérents (250 aujourd’hui environ). Une vraie satisfaction pour ce jeune dirigeant de 41 ans, qui avait pris en 2017 la succession de Gérard Gautier. Le 17 mars dernier, il a été reconduit dans ses fonctions pour un deuxième mandat qui devrait le mener, à terme, à prendre encore plus de responsabilités au niveau régional. « Aujourd’hui, la CPME est la première fédération patronale de France devant le Medef », assure celui qui dirige aussi, en région, des agences spécialisées dans le travail temporaire et le recrutement. Continuer à recruter… de nouveaux adhérents au sein de la CPME dans les prochaines années est d’ailleurs l’un des mantras de Constant Porcher, qui sait que plus les effectifs gonfleront, plus l’organisation qu’il représente bénéficiera de sièges au sein des représentations et institutions paritaires. « Aujourd’hui, tous nos mandataires sont déjà placés partout, comme au Tribunal de commerce ou au sein du conseil des prudhommes », dit-il.
Comme au niveau national, l’objectif de la CPME du Loiret est de nourrir un cercle vertueux, profitable aux entreprises comme à l’organisation. Plus la fédération comptera de membres, et plus elle aura de poids pour peser dans les cercles où les décisions se prennent, et notamment dans les couloirs des ministères, afin de mieux coller aux desiderata et aux besoins des chefs d’entreprise. « La CPME défend notamment les chefs d’entreprise patrimoniaux, ceux qui ne sont pas des managers-salariés mais qui ont investi du capital », résume Constant Porcher, qui explique que l’influence de l’antenne loirétaine de la fédération s’est matérialisée concrètement lors de la crise sanitaire : « L’élargissement du Fonds de Solidarité aux indépendants, c’est quelque chose que la CPME 45 a fait remonter jusqu’à Paris ».
« Garder espoir »
Alors que la fédération loirétaine se structure encore davantage, avec notamment le recrutement d’une secrétaire générale (Andréa Cauli) et le déménagement dans de nouveaux locaux des Halles-Châtelet jusqu’à l’avenue des Droits de l’Homme, Constant Porcher, pour son nouveau mandat, se fixe comme ambitions « d’exister encore davantage auprès de la presse et des institutionnels » afin de contribuer à rendre la « CPME incontournable ». Il faut dire que les incertitudes économiques actuelles (ressources humaines, difficultés d’approvisionnement, inflation) vont demander aux acteurs de travailler encore plus main dans la main. « On ne sait pas trop où l’on va, mais ce qui est sûr, c’est que tout le monde a besoin de se retrouver », résume ainsi Constant Porcher, qui veut « garder espoir » pour les mois qui viennent, même s’il attend, tout de même, à voir des entreprises décrocher une fois que l’État aura retiré l’ensemble de ses perfusions.