Ce lundi, Christophe Lugnot, le directeur de cabinet de l’ARS Centre-Val de Loire, constatait « une amélioration sensible de la situation (119 personnes en réanimation dans la région dont 49 dans le Loiret et 481 hospitalisations conventionnelles dont 74 dans le Loiret, selon les chiffres de ce mardi, ndlr). Le pic de la deuxième vague a vraisemblablement été atteint mi-novembre avec près de 172 personnes en réanimation et 647 hospitalisations conventionnelles. Nous sommes en train d’observer les effets du confinement et du respect des consignes. »
Il y a encore, cependant, quelques disparités dans la région. « Pour le Loiret, le Cher et l’Eure-et-Loir notamment, ce n’est certainement pas fini, précisait en début de semaine Christophe Lugnot. Malgré la baisse des contaminations, la situation était encore assez tendue au CHRO le week-end dernier, avec une bonne vingtaine de cas Covid en réanimation ». L’établissement dispose, rappelons-le, de 35 places.
Des fêtes en petit comité
Si l’étau du confinement se dessert progressivement, pas question cependant d’imaginer des grands rassemblements pour les réveillons. Pour Christophe Lugnot, « les fêtes de fin d’année ne seront pas comme d’habitude. » Même s’il est possible que le président de la République donne de nouveaux détails à l’approche de Noël, il est déjà certain que « l’on verra ses proches, mais avec les gestes barrières, et sans effusion. Certains pays ont déjà fixé un nombre de convives autorisés. L’Angleterre, par exemple, limite les réunions de familles à trois foyers différents pour Noël. Moins on respectera les mesures barrières, plus on risquera de faire rebondir l’épidémie. » L’Organisation Mondiale de la Santé, par la voix de l’une de ses représentantes, estimait d’ailleurs la semaine dernière « qu’un Noël en petit comité, sans grande réunion de famille, était sans doute la meilleure option ». Le professeur Salomon, président de la commission médicale d’établissement de l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris) invité sur France Info, indiquait même, pour sa part, qu’il valait mieux éviter de manger avec les grands-parents, même si l’on fêtait Noël avec eux…
En attendant, de nouvelles annonces gouvernementales devraient intervenir à partir du 15 décembre et acter la réouverture des salles de cinéma, des musées, des théâtres, mais aussi l’instauration d’un couvre-feu de 21h à 7h, à l’exception des 24 et 31 décembre. À Orléans, la Scène Nationale a déjà confirmé sur les réseaux sociaux le maintien de quatre spectacles avec de nouveaux horaires d’ici au 1er janvier. Il sera par exemple possible d’aller voir le ballet de Lorraine, avec une chorégraphie de Maud Le Pladec le 31 décembre à 20h30 et le 1er janvier à 17h.