Depuis mars 2020, la crise de la Covid impacte les entreprises, mais aussi les dynamismes économiques et humains. « Que ce soit les petites ou les grandes sociétés, la gestion a été compliquée, a affirmé Dominique Carlac’h, vice-présidente et porte-parole du MEDEF, lors de sa venue à Orléans à la fin du mois de juin. Il est difficile de calculer les effets de la crise à long terme, car tout a changé. » Dès le premier confinement, 5 millions de salariés ont ainsi dû être « mis en télétravail » ; jusqu’alors, seuls « 3 % » d’entre eux l’étaient partiellement et/ou à temps plein. « Cela a été un crash test du jour au lendemain », précise-t-on au MEDEF. De nombreux fantasmes sont tombés : certains dirigeants d’entreprise, réfractaires jusqu’alors, poussent désormais leurs salariés à télétravailler, quand ces mêmes salariés veulent finalement privilégier le présentiel ! Les entreprises ont cependant « absorbé le choc » en quelques semaines en « permettant une continuité des activités » et en conservant la majorité des emplois.
Une reprise à surveiller
Et maintenant, en plein été 2021, après trois confinements ? À écouter les responsables politiques et le MEDEF, le redémarrage économique est là. Mais la reprise soulève plusieurs problèmes : dans l’évènementiel pour exemple, les sociétés ont besoin d’être accompagnées « jusqu’à la fin de l’année », sans pour autant se complaire dans une « perfusion financière de l’État ». Dans la restauration, un secteur arrêté durablement, le manque de main-d’œuvre se fait ressentir, alors même que l’activité repart rapidement depuis le déconfinement. « Il y a eu beaucoup de reconversion et certains acteurs du secteur sont sans doute partis définitivement », souligne Dominique Carlac’h. De nombreux bars, cafés et restaurants n’ont, ainsi, pas assez de serveurs pour tourner à plein.
Une autre problématique commence à émerger : le coût et le volume des matières premières. Le secteur du bâtiment en paie aujourd’hui tout particulièrement la facture : la demande des clients revient, mais l’offre des entreprises peine à suivre financièrement. « C’est la conséquence de la surchauffe économique, explique Dominique Carlac’h. Nous ne savons pas encore comment cela va évoluer dans le temps, mais il faudra la surveiller… »