Jeter ses épluchures de pommes de terre, ses feuilles mortes ou ses fleurs fanées dans la poubelle verte sera bientôt interdit par la loi : dès la fin de l’année 2023, pour être tout à fait précis. À ce moment-là, tout le monde devra avoir une solution de tri à la source pour ses biodéchets. Créée en 2020 et composée d’une quinzaine de membres, l’association des Cycloposteurs a anticipé la mesure et propose un service de valorisation de biodéchets dans l’agglomération orléanaise. Les bénévoles du collectif collectent ces détritus naturels auprès des professionnels, tels les métiers de bouche, les commerçants, les supérettes, mais aussi les particuliers grâce à la mise en place de bornes d’apports dans la ville. Les événements culturels sont également dans le viseur des Cycloposteurs, puisque ces derniers ont assuré des collectes lors des festivals de Loire et Hop Hop Hop. Ils devraient même couvrir le marché de Noël dans quelques mois. Leurs trajets sont réalisés uniquement à vélo : « c’est un point indispensable de notre activité, se plaît à rappeler Anne Bignolas, cofondatrice de l’association. Il faut promouvoir les mobilités douces, c’est une énorme plus-value sur le territoire orléanais ».
Après être allés récupérer les biodéchets, les bénévoles du collectif les valorisent ensuite en compost sur la cité des Groues, située rue des Murlins et mise à disposition par la Métropole. Anne Bignolas rappelle que le compost n’est « pas un engrais, mais un amendement. On l’applique en surface du sol pour l’enrichir, lui apporter des micro-organismes et un meilleur équilibre. » L’enjeu environnemental est de taille car, comme le rappelle la cofondatrice des Cycloposteurs, 50 % du contenu des poubelles vertes qui partent à l’incinérateur sont constitués de biodéchets encore valorisables. Au total, cela correspondrait à 26 000 tonnes de matière dans la métropole d’Orléans.
Cercle vertueux
Pour faire grandir leur activité, Anne Bignolas et les autres bénévoles essayent de nouer des partenariats avec le Département et la Région, en voulant travailler avec les cantines des établissements scolaires. « Cela représente un gros volume », soutient la cofondatrice. Au niveau financier, l’institution régionale a d’ailleurs mis la main à la poche en versant au collectif une subvention de 21 000 €. Une campagne de financement participatif lancée en début d’année a aussi permis l’achat d’un vélo tout neuf.
D’autres partenariats locaux sont également sur la table : « nous avons lancé des discussions avec les mairies de Fleury-les-Aubrais, Saint-Jean-de-Braye et Saran, laquelle a un beau projet d’approvisionnement local et de valorisation de biodéchets », assure Anne Bignolas. À long terme – et quand le volume de leur compost sera assez conséquent –, les Cycloposteurs souhaitent en faire bénéficier leurs adhérents, « pour qu’ensuite, les légumes produits avec ces maraîchers soient livrés à destination des restaurateurs qui font partie du service. » La définition même du cercle vertueux.
Une réponse
Bonjour, je vous rejoins dans cette démarche car il faut agir maintenant et souhaiterais faire partie de votre équipe.
A bientôt
Débora