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L’électrique avant l’hybride?

L’électrique avant l’hybride?

Cette année, la Métropole va recevoir 29 bus électriques livrés par la société espagnole Irizar. Cette arrivée ne préfigure cependant pas ce que sera la flotte métropolitaine dans son ensemble au cours des cinq prochaines années : les élus expliquent en effet vouloir plutôt tendre vers un « mix énergétique ».
Benjamin Vasset
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L’électrique raboté

En outre, les élus n’ignorent pas que les difficultés quotidiennes rencontrées par les usagers du bus en termes de confort et d’horaires en a aussi détourné plus d’un de ce moyen de transport. Romain Roy, vice-président de la Métropole en charge de ce dossier, en est conscient : il explique d’ailleurs se donner « 18 mois » pour retrouver un service de qualité qu’il juge, en l’état actuel des choses, « pas au niveau ». Pour les élus, ces manquements sont autant dus aux difficultés rencontrées en interne par le délégataire Keolis qu’à la vétusté d’une flotte de bus dont certains ont aujourd’hui plus de 20 ans. « La première priorité de l’usager n’est pas tellement de savoir comment son bus est alimenté, mais plutôt d’être sûr qu’il soit à l’heure et le plus sécurisé possible », ajoute Christophe Chaillou.

Il n’empêche, la question de savoir à quoi roulent ces bus reste essentielle à l’heure où la Métropole s’est fixé comme objectif de décarboner son territoire. En 2018, l’intercommunalité avait ainsi décidé d’anticiper le renouvellement nécessaire de sa flotte en actant le choix de commander, sous la présidence d’Olivier Carré, une flotte de bus 100 % électrique (pour un coût initial de 100 M€, ndlr). Cette décision occasionna l’une des premières fractures publiques entre l’ancien président de la Métropole et le trio composé de Serge Grouard, Florent Montillot et Charles-Éric Lemaignen, qui avaient douté de la pertinence de ce choix et du coût qu’il représentait pour la collectivité. Depuis, des élections sont passées, et une nouvelle mandature est arrivée aux manettes de la Métropole : fin décembre, le nouveau président, Christophe Chaillou, a confirmé une partie de la commande initiale de 29 bus électriques pour une somme de 20,5 M€. Cette année, ces derniers seront progressivement mis en circulation, tandis que le premier d’entre eux, qui a été exposé mardi matin à la presse locale, a déjà été expérimenté en interne. Son entrée en exploitation est prévue dans une dizaine de jours, le 1er mars prochain, sur la ligne 2 du réseau, « puis progressivement sur d’autres lignes fortes ». On ne connaît pas encore, en revanche, les autres lignes qui bénéficieront de ces nouveaux engins disposant des dernières technologies « (rétrovision vidéo, ports USB…) » et composées de 21 places assises pour 50 debout.
Pour Imanol Rego, le directeur général de la société espagnole Irizar, fournisseur de cette trentaine de nouveaux appareils, ceux-ci sont tout à fait « Covid-compatibles ». « Leur côté spacieux permet de garder la bonne distanciation sociale », assure-t-il. À voir aux heures de pointe, quand même…

Débat sur l’après

Cependant, le renouvellement de la flotte de bus orléanais, qui compte aujourd’hui 174 véhicules (210 en comptant le Transport à la Demande), ne s’arrêtera pas là. Les élus promettent que, d’ici au début de l’année 2022, une trentaine d’autre bus « modernisés » circuleront dans l’agglomération. Reste à savoir ce que sous-entend ce terme : Christophe Chaillou et Romain Roy parlent de « bus hybrides », même si le vice-président aux Transports se montre séduit par le principe du biocarburant, qui pourrait permettre, selon lui, de se fournir en énergie locale, et notamment « à la sucrerie d’Artenay ». Il sait aussi que ce type de technologie est « encore jeune », et qu’il n’est pas forcément compatible avec l’échéancier retenu et l’enveloppe dont la Métropole va disposer cette année (une douzaine de millions d’euros, ndlr) pour renforcer sa flotte. Sur la même ligne, Christophe Chaillou et Romain Roy disent ainsi porter une position « pragmatique », qui puisse répondre simultanément à trois enjeux : la réduction des gaz à effet de serre, le renouvellement des bus les plus vétustes et le renforcement de l’attractivité du réseau de bus. 

Chef de file du groupe « Droite, centre et citoyens » au conseil métropolitain, Matthieu Schlesinger, le maire d’Olivet, assure de son côté que, « début février, en conférence des maires, Christophe Chaillou a proposé que la Métropole achète pour 2022, 29 bus diesel dotés d’une légère hybridation. Des élus comme Jean-Philippe Grand se sont interrogés. Notre groupe, par l’intermédiaire de Thierry Cousin, a fait une contre-proposition, à savoir acheter des bus « full hybrid », avec une petite part de biocarburant ». Matthieu Schlesinger estime que ce choix serait le plus judicieux, même s’il pourrait quelque peu dépasser le budget prévu. Selon l’élu olivétain, le choix pourrait être pris dès vendredi prochain, au terme de la prochaine conférence des maires 

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