La résiliation du marché de maîtrise d’œuvre de la réhabilitation des Vinaigreries d’Orléans prononcée lors de la dernière séance du conseil municipal a définitivement sonné le glas de ce projet engagé sous la mandature précédente. Tout sauf une surprise, car Serge Grouard avait déjà annoncé cette décision au conseil municipal de juillet dernier en soulignant le coût de la restauration des Vinaigreries, mais aussi la pertinence du projet au regard des besoins des artistes. Après treize mois d’études, le résultat de l’appel d’offres a présenté, selon la majorité, un écart de plus de 30 % par rapport à l’enveloppe prévisionnelle des travaux, estimée alors à 7,2 M€ TTC. La ville, avec cet abandon, aura néanmoins dépensé en tout un peu moins de 448 000 € pour ce marché. Côté majorité, on a mis dans la balance un projet final à plus de 10 M€ et un million de frais de fonctionnement dans un site « contraint, sans eau et électricité » aujourd’hui. L’opposition de gauche, par la voix de Baptiste Chapuis, a pour sa part regretté « le deuxième projet d’ampleur au niveau culturel qui stoppait, avec la cité musicale. Qu’allons-nous faire désormais de l’espace libéré ? Je peux comprendre les considérations financières, mais je regrette cette décision. » Même réaction du côté de Ghislaine Kounowski : « Orléans, capitale régionale, souffre d’un déficit de lieux d’exposition d’art contemporain. » Les élus de la majorité orléanaise ont répondu que la demande des Orléanais, remontée lors de leur enquête de campagne menée fin 2019 début 2020, se portait d’abord sur le Conservatoire d’Orléans en centre-ville. Sur ce dossier, « nous cherchons d’ailleurs à ce que le lieu soit le plus simple en termes d’utilisation pour les usagers, élèves comme professeurs, a précisé l’adjoint à la culture, William Chancerelle. Nous avons en centre-ville deux sites : la Salle de l’Institut et l’Hôtel des Créneaux. Il faut que nous puissions savoir ce qui est rénovable, sachant que l’Hôtel des Créneaux est classé. Cela a son importance, car cela conditionne le projet ». Interrogé sur un possible déménagement d’une partie du Conservatoire là où sont actuellement situés les locaux de la police municipale, William Chancerelle a précisé que, « sur la partie Sainte-Croix, nous attaquerons rapidement la rénovation. La salle de l’Institut est un bijou, nous allons en prendre soin ».
La SMAC semble avancer
Un autre dossier « culturel » semble lui aussi connaître pour sa part de légères avancées : celui de la Salle de Musiques Actuelles (SMAC), ou Astrolabe-2. « Pour faire un nouveau lieu, il est nécessaire d’avoir au moins 4 000 m2 au sol, a précisé William Chancerelle. Nous avons repéré plusieurs sites au nord d’Orléans et il est important de réfléchir au projet. Il ne s’agira pas seulement d’une salle, il y a un environnement autour : cela sera certainement un lieu de vie et d’enregistrement ». Selon nos informations, un lieu aurait pour le moment les faveurs de la municipalité : il se situerait à proximité de la station de tram Libération, à quelques encablures d’Interives. λ