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Les Voix d’Orléans : débat sur la place des femmes dans le sport lors de la 7e édition

Les Voix d’Orléans : débat sur la place des femmes dans le sport lors de la 7e édition

Les Voix d’Orléans proposent à des intellectuels et artistes du monde francophone de débattre, avec le public, sur des thèmes et des sujets de société. Pour leur 7e édition, elles abordent la question de la place des femme dans le sport.
A.B
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Je n’ai pas envie de parler pour mes collègues du passé mais j’ai voulu garder l’esprit d’origine des Voix d’Orléans, créées dans la foulée des attentats. L’objectif était de remettre le public au cœur du débat, de rendre la parole à un moment où l’on était hébété par ce qu’il se passait autour de nous », explique William Chancerelle. Un temps d’échange d’idées dans une capitale régionale avait alors toute sa place et c’est toujours le cas. Pour la première édition dont il a eu la responsabilité, deux ans plus tôt, l’adjoint au maire à la culture et à l’événementiel a donné carte blanche aux écrivaines francophones, venues de l’étranger, parler de la France et du monde. En 2023, il est question de reprendre le train en marche – ou plutôt l’angle de la précédente édition – après la parenthèse Covid, une ère où la parole n’était par ailleurs plus tout à fait synonyme d’échanges fructueux : honneur à la parole des femmes ! Les Jeux olympiques 2024 dans le viseur, la thématique était évidente. Et l’élu d’insister sur la pertinence du sujet : « La question des femmes dans le sport est une très belle porte d’entrée pour parler des thématiques qui traversent la société sur la place des femmes dans notre monde comme dans notre ville. Rappelons-nous que les femmes ne peuvent participer aux Jeux olympiques que depuis un siècle ! » Pour renforcer son propos, il cite deux exemples   de l’actualité récente. Clarisse Kremer d’abord, une navigatrice compétitrice du Vendée Globe qui s’est vu remercier par son sponsor (NDLR : la Banque Populaire) sous pretexte qu’elle était jeune maman, elle n’aurait pas le temps de se préparer. « Il n’y a pas mort de femme mais il y a quand même encore quelque chose de l’ordre du scandale ! » ponctue Chancerelle.
Perrine Laffont ensuite, championne du monde de ski de bosses, à la carrière hallucinante, mais qui n’a jamais fait la une du moindre quotidien sportif. Pour l’adjoint, tenir cet événement relève pratiquement du service public.

Un événement au service du public

Le sport comme la culture étant deux thématiques extrêmement populaires, Les Voix ont à cœur d’attirer un public le plus large possible. Il est essentiel que tout le monde se sente invité. Par le passé, la manifestation orléanaise a pu apparaître exigeante, voire élitiste, comme le souligne l’adjoint au maire : « Ce n’est jamais simple d’aborder un festival d’idées lorsqu’il est large. Les Voix d’Orléans sont organisées autour de thèmes qui sont larges et qui changent d’une édition à une autre, il est difficile de fédérer autour de ça. Le reproche qui a pu être fait vis-à-vis des formes précédéentes concerne une forme de confidentialité dans le résultat malgré l’énergie folle déployée pour l’organisation et la qualité des invités. » La Ville peut compter sur le soutien de clubs sportifs, du cinéma des Carmes et des médiathèques pour créer un événement à la hauteur de l’enjeu qu’il porte. Il est possible de venir en famille, les parents assistent à la conférence à l’hôtel Dupanloup tandis que leurs enfants font du sport avec un animateur sur le parterre herbeux contre la cathédrale. Voilà qui devrait permettre d’accueillir un public extrêmement rajeuni sur cette édition.

2023 hausse le ton

Spectacles, rencontres, lectures, conférences, expositions et projections se tiennent tout au long de l’événement, assortis d’activités sportives. Cette année, l’événement prend de l’ampleur en injectant du spectacle vivant dans le week-end afin d’éviter « le tunnel de conférences » mais de bien veiller à rythmer l’équilibre entre sujets parfois graves et sujets au ton léger. Parmi les temps forts : une lecture musicale de portraits de femmes sportives (avec l’association L!bre de mots, NDLR : voir encadré) le vendredi 31 mars à 16h, un spectacle de théâtre qui aborde la thématique du sexisme dans le sport, le samedi 1er avril à 14h (par le collectif de l’Âtre), une conférence slamée en guise de clôture (par Mélissa Plaza, ancienne footballeuse professionnelle et slameuse) le même jour à 21h. Concernant le spectacle de théâtre, William Chancerelle rappelle combien il est temps de repenser nos systèmes : « La question des menstruations ou de l’incontinence pour les femmes dans le sport de haut niveau devrait être abordée et simplement car ça fait partie de la nature ! Les protections hygiénique des femmes pourraient devenir gratuites ou remboursées plus largement par la sécurité sociale et le sport, l’événement des Voix d’Orléans, sont un levier d’action dans cette optique. » Ce sera en tout cas aux femmes invitées en tant qu’intervenantes de traiter la question. Parmi ces dernières : Katell Alençon (cycliste paralympique française), Aurélie Bresson (militante sportive et fondatrice du média féminin sportif Les Sportives), Mona Francis (paratriathlète et multi-championne), Marie Grasse (directrice du Musée national du Sport), Laurence Prudhomme-Poncet (docteure en sciences du sport, auteure et enseignante), Khoudièdji Sidibé (mannequin, entrepreneure et championne du monde de bodyfitness) aborderont la question des femmes dans le sport et comment celle-ci peut et doit évoluer. 

 Informations pratiques :
Les Voix d’Orléans, du vendredi 31 mars au dimanche 2 avril à l’hôtel Dupanloup, médiathèque et cinéma des Carmes. Programme complet sur www.orleans.fr En dehors des projections, l’intégralité de la manifestation est en entrée libre.

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