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À guichets plus que fermés !

À guichets plus que fermés !

Rone et (La)Horde ont fait escale à Orléans.
A.R.
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À l’heure où les salles de spectacles peinent à retrouver leur fréquentation d’avant-pandémie, la Scène nationale d’Orléans a frappé fort, la semaine dernière, avec une alliance magnifique entre musique et danse : il s’agissait de la proposition A Room with a Ciew, un spectacle mélangeant le ballet national de Marseille et l’artiste Rone, et qui a rassemblé les foules. Dès le début, la surprise était complète, puisque le spectacle débutait… à l’extérieur du Théâtre ! Les spectateurs s’amoncelaient donc à 20h pétantes sur le parvis. Les équipes de la Scène nationale savaient que cette date allait créer une grande effervescence. A Room with a View mobilisant en effet un décor impressionnant et plus d’une vingtaine d’artistes au plateau, le spectacle se jouait pour une seule date dans la cité johannique… et affichait complet depuis plusieurs semaines déjà. Sur la toile, ça s’agitait même sérieusement pour dégoter des places d’une manière ou d’une autre. Une liste d’attente avait même été mise en place ! Au total, plus de 900 privilégiés ont pu assister au spectacle dans une salle Touchard pleine à craquer. 

Post-apocalyptique

Cet engouement, mobilisant un public qui n’était pas seulement orléanais, est sans doute dû à la collaboration musique électronique – danse contemporaine, ou bien à la médiatisation certaine de (La)Horde, collectif de danseurs à la tête du Ballet national de Marseille. A Room with a View, commande du Théâtre du Châtelet à Paris à l’aube du premier confinement, donne à voir une lecture d’une potentielle fin du monde. Dans un décor post-apocalyptique, les chorégraphies se bousculent sur la techno rêveuse de Rone, lui aussi sur scène, donnant le ton à un tumulte d’émotions. Par cette métaphore certaine de la révolte sociale, (La)Horde exprime surtout la parole d’une génération, en souffrance et en colère, dépassée par les innombrables combats en cours et à venir. À ce monde complexe, (La)Horde et Rone ont livré une réponse artistique saisissante, aussi glaçante que sensible.

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