Saviez-vous qu’Attila, roi des Huns, avait assiégé Orléans en 451 ? Peu d’Orléanais le savent, mais un massacre aurait été évité grâce à l’évêque Saint-Aignan. Une légende circule même sur cette histoire… Pour permettre à tous de la découvrir, la petite société « à taille humaine » La Chasse au TrésOrléans a lancé un escape game en extérieur, le premier du genre dans la cité johannique.
Alors que le classique escape game permet la résolution d’énigmes pour sortir d’une pièce, il s’agit là de parcourir la ville et d’en découvrir l’histoire. « La légende de Saint-Aignan est un bon prétexte pour s’intéresser à l’histoire et au patrimoine d’Orléans de manière ludique, avec des énigmes farfelues, souligne Edouard Sorhouet, co-gérant de ce jeu de piste. Évidemment, on suit également les pas de Jeanne d’Arc, qui a éclipsé de l’Histoire notre bon Saint-Aignan… »
Un jeu urbain « en autonomie »
Pas de panique, donc, si vous croisez un drôle de personnage déguisé, le samedi, sur la place du Martroi… C’est là que débute la chasse au trésor à travers la ville. Ensuite, les joueurs-héros partent « en autonomie » dans les rues, à la recherche d’indices disséminés à travers la ville pour ouvrir des cadenas. Ils choisissent leur parcours pendant le temps du jeu (1 h 30), l’histoire tenant debout. Chaque aventure est différente. Et le final diffère selon le chemin choisi pendant le jeu. « Pour faire toutes les combinaisons possibles du jeu, il faudrait participer neuf fois…, expliquent Edouard et Marjorie, son acolyte, tous deux passionnés de jeux et de patrimoine local. En amont, le travail a été assez titanesque : on a réfléchi les énigmes et les parcours sous tous les angles. »
Il aura donc fallu trois mois entiers pour créer l’univers ainsi que toutes les devinettes de cette chasse au trésor. Mais l’idée du jeu en extérieur, elle, date du tout premier confinement, au début de la pandémie de Covid. Après des mois d’enfermement à éviter les magasins et à ne plus se rencontrer, l’objectif de La Chasse au TrésOrléans est aussi de réinvestir l’espace public extérieur et de prendre l’air, enfin, et de « s’échapper du quotidien ». Sourires et amusements garantis !