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Music All, loufoque et pathétique

Music All, loufoque et pathétique

L’Orléanais Jérôme Marin revient dans sa ville natale pour y présenter mercredi et jeudi prochains, avec Marco Berrettini et Jonathan Capdevielle, un spectacle génial et rempli d’improvisations sur les grandes figures du music-hall.
Rédaction
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« Ce spectacle est né de notre envie de traiter des figures du music-hall et de ce qu’est le show-business d’une manière générale », raconte Jérôme Marin. Pour entamer ses recherches, il a réécouté les dernières prestations de vedettes telles qu’Elvis Presley, Édith Piaf ou encore Britney Spears. « Et aussi Joséphine Baker, qui a été obligée de remonter sur scène vers la fin de sa vie pour pouvoir vivre et nourrir sa famille, ajoute Jérôme Marin, soulignant le caractère aliénant et parfois tragique de la vie sous les projecteurs. C’est un jeu de massacre auquel nous nous adonnons dans ce spectacle que nous proposons la semaine prochaine à Orléans, mais un jeu de massacre bienveillant, car pour incarner ces figures, il faut d’abord les aimer. »

Pour explorer ce rapport au music-hall, les artistes ont transposé leur réflexion sur une aire d’autoroute, le lieu le plus impersonnel possible, mais dans lequel les êtres humains passent et existent. « Tout ça, c’est un espèce de remugle fait de gens qui s’imaginent prendre les formes de ces figures du music-hall, et que nous détournons. C’est loufoque parce qu’on en fait quelque chose de savoureux ou de pathétique. » Ce jeu presque enfantin et pourtant assez grinçant s’inscrit pertinemment dans la trajectoire professionnelle des artistes : Marco Berrettini, Jonathan Capdevielle, Jérôme Marin maîtrisent tous les trois le caractère irrévérencieux et la comédie des fragilités. Réunis pour la première fois sur scène, ils relèvent un vrai challenge, puisqu’un tiers du spectacle est en… improvisation. « Cela requiert de toujours trouver un état de fraîcheur et de rebond entre nous, précise Jérôme Marin. Dans la scène de Marguerite Duras, qui est très drôle, nous sommes tous les trois sur un portique. Nous débitons des paroles que nous avons apprises, tout cela en impro. Cela ne peut fonctionner qu’à l’écoute et grâce au jeu des trois. » Aussi, dans ce spectacle, des choses se passent sur le devant de la scène et d’autres plus loin derrière une haie végétale. Le off est donné à voir au spectateur. 

Jérôme Marin est né à Orléans et a passé plusieurs années au Conservatoire National d’Orléans. Il a fait ses armes de cabaret dans la cité johannique et beaucoup d’Orléanais se souviennent de Monsieur K, un personnage dont il a écrit la plupart des chansons, ou du spectacle Saucisson de cheval. Après avoir pris la direction artistique de la troupe du cabaret parisien Madame Arthur lors de sa réouverture en 2015, il continue d’évoluer sur la capitale. Mais il est aujourd’hui ravi de jouer de nouveau dans sa ville, quittée très récemment. « Le partenariat avec la Scène Nationale d’Orléans a été décisif pour moi, tout comme Fred Robbe, le directeur de l’Astro, et tous les bars d’orléans dans lesquels j’ai joué, du café du Théâtre au P’tit Bouchon de la Lionne, ont été des gens très importants », conclut l’artiste.

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