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Une furieuse fureur de vivre

Une furieuse fureur de vivre

Avant de partir en tournée nationale, Aria da Capo, le spectacle de Séverine Chavrier, directrice du Centre Dramatique National d’Orléans, est joué en fin de semaine au Théâtre. Quatre jeunes comédiens et apprentis musiciens portent cette création qui évoque les tourments et les émois puissants de l’adolescence.
Ambre Blanes
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Si l’adolescence était une allure musicale, laquelle serait-elle ? L’histoire d’Aria da Capo tourne autour d’une fille et trois garçons. Ils ont entre 15 et 18 ans. L’un joue du violon, l’autre du trombone, un troisième du basson, elle chante et joue du piano. Fruit d’une recherche autour de la musique et de l’improvisation, le quatuor explore son âge et ses soubresauts, restituant au plus près l’intensité du désir adolescent, entre tendresse et énergie sauvage. Ce désir, question centrale de la vie, s’exprime chez les jeunes par l’envie de l’autre, l’envie d’être, l’envie de faire, assorties des questionnements sur les désirs dont on est sujet, le tout dans un monde ouvert à tous les possibles. Séverine Chavrier s’est employée à écouter les adolescents, les interrogeant sur leur(s) vocation(s), leurs craintes, le regard qu’ils portent sur leurs aînés, tandis qu’ils expérimentent les premiers émois et les doutes immenses. « Comme toutes mes créations, Aria da Capo est née d’une rencontre (…), raconte-t-elle. À Orléans, j’ai fait la connaissance du jeune violoniste Areski Moreira, dont l’imaginaire et la maturité m’ont tout de suite plu. Il m’a présenté son ami Guilain, un bassoniste. Puis une amie commune, Adèle, qui est pianiste. Le trio central était né. Suite à une audition, je leur ai adjoint Victor, un jeune tromboniste. Le traitement de l’adolescence dans Aria da Capo part vraiment de ces rencontres. » Le point d’entrée pour dérouler la pièce ? La musique comme art et apprentissage, un terrain sur lequel l’artiste confirmée parle le même langage que les trois jeunes graines d’artistes qu’elle a dénichées.

L’adolescence est donc au cœur du sujet, sur le papier comme incarné par la jeunesse réelle des comédiens, issus du conservatoire d’Orléans. Ceux-ci tenaient un journal de répétition dans lequel ils se livraient, ils rejouaient aussi des bribes de leurs conversations amicales lors de temps d’improvisation scénique. L’espace de la scène, ils se le sont approprié ainsi. L’adolescence est un âge où le jardin intérieur est farouchement protégé par l’adolescent et dont, une fois adulte, on ne sait finalement plus grand-chose. « En travaillant avec eux, j’ai pu mesurer à quel point l’adolescence est un monde mystérieux, complètement à part », ajoute Séverine Chavrier. Pour souligner ces fluctuations d’émotions intenses et ces évolutions rapides, la metteuse en scène intègre toutes sortes de musiques dans son œuvre, du rap au classique jusqu’aux tubes actuels, un éclectisme qui convient à la jeunesse d’aujourd’hui qui découvre la musique via des plateformes de streaming en ligne. Une énergie aussi changeante que
le désir de l’Homme.

C’est où, c’est quand ?
Aria da Capo, au CDN d’Orléans au Théâtre, Salle Jean-Louis Barrault
Les jeudi 1er décembre et vendredi 2 décembre à 20h30, le samedi 3 décembre à 18h. Vendredi 2 décembre, à l’issue de la représentation, rencontrez l’équipe artistique du spectacle dans le cadre d’un atelier du CDNO. 
Durée : 1 h 45
Tarifs : de 8 à 18 €, gratuit pour les étudiants 
Billetterie : billetterie@cdn-orleans.com /
02 38 81 01 00

Infos : www.cdn-orleans.com/home/aria-da-capo

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