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Mise à l’abri : des places existent

Mise à l’abri : des places existent

Dans le cadre de la lutte contre les violences conjugales, il existe des places en hébergement d’urgence pour les victimes et pour les auteurs dans le département du Loiret.
G.M
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Mise à l’abri des places existentHEBDO-ORLEAN-359

Si la procureure de la République d’Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren, a été bien claire en octobre dernier concernant la politique pénale en matière de violences conjugales (l’éviction de l’auteur du domicile conjugal est privilégiée, ndlr), il existe cependant des possibilités de mise à l’abri des victimes qui ne peuvent rester dans leur domicile, et ce quel que soit leur lieu de vie dans le département. Au niveau national, si le nombre de places à destination des femmes en détresse a augmenté depuis le Grenelle contre les violences conjugales, la Fondation des femmes estime que trop de victimes se retrouvent encore sans solution ou sans solution adaptée. Interrogée par La Tribune Hebdo, Vanessa Kerampran, déléguée départementale du préfet pour le Loiret aux droits des femmes et à l’égalité, indique ne pas avoir eu connaissance de ce genre de situation dans le département, mais précise aussi qu’il faut en tenir compte et donc former les professionnels au phénomène de l’emprise, qui touche souvent les victimes de violences conjugales. « On sait que les femmes victimes de violences font en moyenne sept allers-retours avant de partir définitivement du domicile, explique Vanessa Kerampran. Ces personnes doivent savoir qu’elles peuvent revenir sans jugement au lieu d’accueil et d’écoute et qu’il existe des solutions d’hébergement… » Concrètement, en termes de mise à l’abri des victimes, il existe des solutions dans le Loiret. « Nous avons une convention avec les taxis pour transporter les femmes vers des hébergements d’urgence ou des hôpitaux, rappelle la déléguée du Préfet. En 2021, ces places sont au nombre de 68. Elles sont dédiées à la mise à l’abri sur l’ensemble du département ». Pour permettre aux femmes victimes de sortir de l’urgence, 23 places d’intermédiation locative, c’est-à-dire transitoires, ont été créées. Les places d’hébergement ne sont pas seulement situées à Orléans : « il y en a cinq à Gien et les dix dernières créations sont à Montargis, précise Vanessa Kerampran. La prise en charge se fait en réseau, avec les associations. »

Pour les auteurs aussi 

Au niveau des auteurs de violences, le protocole PALIER 45, qui fonctionne avec l’AIDAPHI (Association interdépartementale pour le développement des actions en faveur des personnes handicapées et inadaptées), compte en outre dix places à Orléans et cinq à Gien. « C’est un dispositif qui est mis en place avant et après un jugement ». Afin de maintenir dans l’emploi les auteurs de violence, la procureure de la République d’Orléans avait en outre évoqué cet automne une réflexion à mener sur des secteurs comme le Pithiverais et le Malesherbois. Autre avancée en cours en matière de prise en charge des auteurs : la mise en place du dispositif RAISO (Responsabilisation des Auteurs de violences conjugales par l’Information, le Soin et l’Orientation) – annoncé l’an dernier pour l’ensemble de la région – dans le département. « Il y aura effectivement un accueil physique dans le Loiret ». Des annonces devraient être faites en fin d’année à ce sujet.

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