Face aux 100 000 développeurs actuellement recherchés et aux besoins à venir, Marin Vogler, 25 ans, diplômé de HEC-Polytechnique venant des domaines de l’éducation et du capital-risque, et Léni Maroglou, créateur de deux entreprises, ont décidé d’ouvrir dix écoles supérieures d’informatique post-bac en dix ans dans des villes de taille moyenne. Ils ont réussi pour cela à lever plus d’1,7 M€ grâce à des Business Angels (investisseurs privés, ndlr). « Nous partons du constat que l’offre en matière d’écoles dédiées est surtout concentrée dans des villes comme Paris, Lyon… » détaille Marin Vogler, qui se prépare ainsi à ouvrir la première école Coda en France à Orléans, en septembre. Entre les besoins des entreprises régionales et une métropole qui lui sous-loue des locaux, rue Jeanne-d’Arc, Orléans a été un choix assez naturel pour Marin Vogler. « Nous tenons à former nos développeurs en lien avec les besoins des entreprises locales », insiste celui qui a déjà une foule d’entreprises partenaires pour placer ses futures recrues en alternance, en deuxième année. Si pour la rentrée 2023, Marin Vogler se prépare à accueillir une première année de bachelor d’une trentaine d’élèves, l’école doit proposer, à terme, la totalité de ce bac + 3 en développement informatique, avec une alternance obligatoire dès la deuxième année. « Les étudiants travailleront les fondamentaux algorithmiques, le développement d’applications, les bases de données ou encore la programmation… mais découvriront aussi les méthodes des entreprises », détaille Marin Vogler, en ajoutant que la première année est intense avec une pédagogie « en sprint, sur une journée ou une demi-journée ». Elle compte près de 250 heures de projets en parallèle des enseignements (hackathons…). L’école prévoit également d’ouvrir un master en intelligence artificielle pour former des data ingénieurs et data scientists ainsi qu’un master en cybersécurité pour former des experts.
L’écoconception logicielle
Particularité de Coda : elle inscrit la « Green IT » à son programme. C’est-à-dire qu’au-delà d’une sensibilisation des étudiants aux problèmes climatiques et à l’impact des technologies, elle forme ses élèves à l’écoconception logicielle et à un codage moins gourmand en énergie, dès le bachelor. « Ce n’est donc pas seulement obtenir le résultat qui compte, mais également le moyen d’y parvenir qui est évalué », précise Marin Vogler, qui estime que cette école formera de futurs développeurs capables d’apprendre des nouveaux langages par eux-mêmes, et sensibilisés aux contraintes du monde de l’entreprise. « Nos étudiants vont collaborer avec ceux de l’ISC Paris, conclut le nouveau directeur. C’est important car souvent le développeur, dans une entreprise, est un peu le mouton noir que personne ne comprend et qui ne comprend personne… » Pour en savoir plus, rendez-vous le 27 mai, de 14h à 18h pour les portes ouvertes de l’école !
+d’infos
www.coda.school
