Premier constat surprenant sur le marché immobilier français en 2020 : malgré deux confinements cumulés de presque trois mois, ce sont près de 1 020 000 transactions nationales – sur 12 mois glissants arrêtés au 30 novembre – qui se sont transformées en acte authentique chez le notaire. Ce qui signifie que la dynamique du marché post-premier confinement, qui s’est achevé le 11 mai, a été très forte. La Fédération Nationale des Agents Immobiliers (FNAIM), qui envisage un chiffre final de 980 000 transactions en 2020, compte tenu des faibles ventes traditionnellement actées au mois de décembre, se félicite d’avoir fait les bonnes prévisions, même si Jean-Marc Torrollion, président de la fédération nationale de l’immobilier, le rappelle : « En juin, nous étions loin de penser à une résilience si forte du marché. C’est assez remarquable… »
Orléans en hausse de 5,70 %
Au niveau français, donc, la plus forte baisse se situe dans les douze départements des plus grandes villes de France, avec notamment un spectaculaire plongeon à Paris de 17 % (voire probablement 20 %), suivi de 13 % en petite couronne et de 9 % en grande couronne, contre… 5 % en régions. Des chiffres à relativiser, toutefois, puisqu’au final, après une année 2019 exceptionnelle, on s’est rapproché en 2020 des résultats de 2017 et de 2018. Pour autant, le sentiment général des professionnels sur l’année à venir est unanime : la reprise d’activité depuis la fin du deuxième confinement n’est pas au rendez-vous. Autre indicateur révélateur : les prix. Sur toute la France, l’augmentation moyenne est de de 4 % au m², contre une inflation exceptionnellement basse de 0,20 %. Pour rappel, en 2019, les prix avaient augmenté de 3,10 %, contre une inflation de 1 %. Pour les observateurs, cela prouve la solidité du marché, même si cette hausse n’est pas homogène sur tout le territoire. Si Paris et les dix plus grandes villes de France gagnent environ 3,20 %, les 50 villes suivantes progressent en moyenne de 6,1 %, alors que les zones rurales perdent 0,50 %.
De fait, parmi les treize capitales régionales, Orléans se place, derrière Rennes, deuxième en termes de hausse des prix, avec une augmentation de 5,70 %. Pour la cité johannique, qui reste tout de même parmi les deux capitales régionales les moins chères de France et qui n’avait pas connu de hausse l’an dernier, un phénomène de rattrapage pourrait bien s’être enclenché et laisser présager une convergence des prix. Quant à Tours, l’évolution se situe tout de même aux environs de 4%.