Chat échaudé craignant l’eau froide, chacun a été très prudent avant de confirmer l’accord qui courrait dans l’air depuis plusieurs jours. Mais finalement, celui-ci a été acté mercredi matin : une fusion des listes « OSE » et « Faire Respirer Orléans » aura bien lieu ; le dépôt étant programmé mardi prochain en préfecture. Avec cette alliance, Jean-Philippe Grand et Baptiste Chapuis sont persuadés de pouvoir battre Serge Grouard, sorti en tête au premier tour avec 35,62 % des voix. En additionnant leurs scores du premier tour, « OSE » et « Faire Respirer Orléans » ont cumulé 32,13 % des suffrages exprimés.
Insister sur l’après-crise
Ce sera évidemment loin d’être simple, mais cet accordpousse déjà Jean-Philippe Grand à se « décentrer ». « J’ai évidemment un parcours de gauche », confie-t-il, tout en précisant que le « projet déployé ne serait pas juste destiné aux Orléanais de gauche ». Baptiste Chapuis est lui convaincu que les propositions de cette liste de rassemblement pourront cliver avec celles qui seront portées par Serge Grouard et Olivier Carré en termes de gestion de l’après-crise. Selon nos informations, cinq propositions ont déjà été posées sur la table : un volet portant sur la relocalisation de l’économie ; un autre sur la consolidation d’un Plan d’Alimentation Territorial, avec une commande importante de repas bios dans un rayon de 50 km autour de la Métropole, pour aider à la conversion et développer une « autonomie alimentaire ». Il serait aussi prévu de pérenniser les pistes cyclables réalisées en mai, d’accompagner « de manière ludique » les enfants en difficulté scolaire, notamment dans le cadre des centres de loisirs, dès cet été. La liste voudrait également apporter un soutien financier important aux associations impactées par la crise.
Cette alliance, espérée par beaucoup de sympathisants de gauche, a cependant provoqué quelques défections. Au-delà du cas de Stéphane Cornée, Philippe Rabier, le fondateur du collectif « Orléans Ensemble », s’est lui aussi retiré. Pour des raisons professionnelles, a-t-il publiquement exprimé. Parce que sa place dans le projet de liste commune ne lui aurait pas garanti de siéger au conseil municipal en cas de défaite, indiquent d’autres sources bien informées.