Pour Jean-Philippe Grand, la récente crise sanitaire dans laquelle le monde a été plongé est la preuve flagrante que la planète ne peut plus faire « comme avant ». « La réduction des espaces naturels a eu un rôle clé dans la propagation du virus », souligne le candidat de la liste « OSE » qui en a appelé, la semaine dernière, à une « transition écologique urgente » organisée autour de plusieurs grands axes. « Réconcilier la ville avec la nature », « réduire notre empreinte », « créer la ville éco-responsable » et « faire des écoles le premier lieu de l’action écologique » sont, ainsi, les quatre mamelles de son projet.
Plusieurs propositions concrètes ont été inscrites dans son programme, comme la « végétalisation des espaces publics, des toitures et des façades dans l’ensemble des projets urbains », le développement des zones limitées à 30 km/h, la création de nouvelles pistes cyclables sécurisées ou la végétalisation des cours d’écoles. Faisant lien avec l’une de ses propositions centrales du premier tour, Jean-Philippe Grand a redit sa volonté d’arriver à « 100 % de produits locaux et bio pour nos cantines scolaires, nos Ehpad et le partage de repas à domicile d’ici la fin du mandat ». S’il est élu, un plan d’accompagnement de rénovation thermique des logements sera en outre enclenché très rapidement. « Ce seront autant d’emplois locaux de créés », insiste-t-il.
Grâce à l’Europe ?
Pour la liste « OSE », la crise implique de revoir à la hausse tous les objectifs de la transition. « Il faut s’engager dès le début du mandat, assène « JPG ». D’ici à une dizaine d’années, nous devrons avoir fait le travail. C’est en tout cas l’échéance que je retiens. » Sur le dossier de la pollution de l’air, il veut ainsi « accélérer les mesures qui devront se mettre en place dans les années à venir. L’objectif sera non plus 2050, mais 2030. » La gratuité des transports collectifs pour les jeunes de moins de 26 ans et les étudiants participera notamment selon lui de ce grand dessein, de même que d’autres trains de mesures, comme la limitation de la place de la voiture en ville et des « mesures strictes lors des épisodes de pollution ».
Jean-Philippe Grand compte sur le plan de relance mis en œuvre à l’échelle européenne pour mettre en œuvre cette transition avec davantage de vigueur. « L’argent de l’Europe va affluer. Nous devrons être en capacité d’aller la chercher pour notre ville. Avec ces fonds, l’impact de ces mesures sera beaucoup plus faible sur le budget municipal », décline le candidat écologiste.