« Autant viser la lune, car même en cas d’échec, on finit dans les étoiles… », disait Oscar Wilde. C’est également le point de vue de Stéphane Andrzejewski, professeur de musique au collège Sainte-Croix-Saint-Euverte depuis bientôt vingt rentrées. En effet, ce maître de musique n’est pas un enseignant comme les autres : fils d’un professeur d’anglais et organiste, Stéphane Andrzejewski a baigné dans la musique depuis l’enfance. « J’entendais jouer tous les jours mon père… », raconte-t-il aujourd’hui. Sans surprise, il alla à l’école de musique de Fleury-les-Aubrais, à Lamballe. « À l’époque, on apprenait le solfège en premier. 80 % des élèves détestaient ; moi, j’adorais ! », témoigne celui qui voit dans l’écriture musicale « une manière de traduire en termes terrestres la musique… »
Vers 8 ans, Stéphane Andrzejewski commença le piano. Une passion qui l’amena, vers l’âge de 12 ans, au conservatoire d’Orléans. « En parallèle, j’étais élève au collège Sainte-Croix », énonce-t-il. Même si le jeune homme se lança dans un bac S, il révèle aujourd’hui : « je savais que je voulais travailler dans la musique. » De quoi destiner ce prix de solfège et de piano à la faculté de musicologie de Tours. Une fois son CAPES en poche, il revint dans l’Orléanais et effectua son année de stage à la Providence, avant de revenir exercer dans le collège de son adolescence.
« à la découverte de queen et du roi de la pop »
Parmi le Panthéon des musiciens qui ont forgé l’oreille du professeur de musique, il y a Jean-Sébastien Bach, qu’il entendait « à la messe avec (son) père. Il y avait quelque chose de mystique. J’adorais aussi Debussy pour sa richesse harmonique, très moderne pour son époque. » Vers 9 ou 10 ans, Stéphane Andrzejewski reproduisit « des musiques de film, du Flic de Beverly Hills en passant par la musique d’Angélique, Marquise des Anges. » Progressivement, il se mit ensuite « à broder ». Et vers 13 ans, il découvrit Queen, avec The show must go on, ou encore Mistral gagnant, de Renaud, grâce à son frère. Une époque où il réclama un synthétiseur à ses parents pour s’enregistrer. Il lui fallut patienter jusqu’à ses 15 ans pour que ceux-ci accèdent à sa demande… « Ils avaient peur que je délaisse le piano ! », raconte aujourd’hui l’intéressé.
Cette période coïncida, pour lui, avec la découverte de Michael Jackson. « Un coup de foudre artistique, un catalyseur », narre-t-il. Au conservatoire d’Orléans, il fut aussi marqué par le cours de « variété internationale » de Julien Joubert, où il put emmener ses compositions. Parallèlement à ses études de musicologie, il décrocha sa première commande à 18 ans pour une comédie musicale à Beaugency. Les comédies musicales, dont Rimbaud Verlaine, s’enchaînèrent au gré des rencontres. De belles expériences, mais « c’était tellement de gestion autre que la musique… », se souvient l’artiste, qui préféra ensuite chercher des collaborations. « J’utilisais les pochettes d’albums afin de savoir qui était le manager des chanteurs », explique-t-il. Un travail de fourmi qui lui permit de faire quelques arrangements pour le chanteur du film La Boum. Stéphane Andrzejewski caressait alors le rêve d’écrire pour Michael Jackson… Mais la mort de ce dernier réduisit cet espoir à néant. « Une semaine après son décès, j’ai écrit Our hearts beating for you ». Il chercha alors à rentrer en contact avec les proches du chanteur. Dorian Holley, le coach vocal et choriste principal du roi de la pop, lui répondit, écouta sa chanson et l’invita même à l’une de ses répétitions aux États-Unis !
Métaphysique et poésie
Outre les notes, la poésie l’habite aussi depuis longtemps, les muses l’ayant conduit à la trentaine vers cet art où les mots portent « leur propre musicalité ». À l’approche de ses quarante ans, Stéphane Andrzejewski se rendit compte qu’il avait écrit une soixantaine de poèmes en lien avec « la métaphysique, le questionnement, la spiritualité intérieure. » Une sélection lui permit de donner naissance au recueil Songes de l’âme, un voyage intérieur. Il décrocha également la flamme d’or du concours « Flammes Vives de la poésie 2019 » pour son poème À l’ombre du tilleul. De quoi nourrir un prochain recueil, mais l’artiste n’en oublie pas la chanson et se verrait bien proposer son travail à… Céline Dion !
Une réponse
Un surdoué, de talent mais aussi de sensibilité… C’est si rare de nos jours… Ses mélodies et poèmes sont du baume au cœur.