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Qui se cache derrière Extinction Rébellion

Qui se cache derrière Extinction Rébellion

Depuis une grosse année, la vingtaine d’activistes d’Extinction Rébellion Orléans organise des opérations coups de poing dans la métropole. L’enjeu : rappeler aux citoyens que des espèces vivantes sont de plus en plus menacées par les activités humaines. Les moyens : la désobéissance civile, notamment.
Benjamin Vasset
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Il s’appelle Adrien, est âgé d’entre 20 et 30 ans, a en poche un Master en Gestion des Territoires et fait partie de la quarantaine de membres du mouvement Extinction Rébellion (« XR » pour les initiés) à Orléans. Un « collectif » international, qui a fait des petits en plusieurs endroits de l’Hexagone. À Poitiers, il s’est récemment insurgé contre l’extension du Futuroscope, à Rouen il a manifesté contre un projet d’autoroute ; à Calais, il s’est mobilisé contre un projet de serre tropicale. À Orléans, en décembre dernier, il a monté une opération « coup de poing », devant la Préfecture du Loiret, lors du « Black Friday » annuel, pour « stopper Amazon » et « dénoncer la complicité du Gouvernement dans l’expansion du géant du e-commerce » (voir photo). Samedi dernier encore, une action d’affichage sur du mobilier urbain et des arrêts de tram a été organisée sur le sujet des antennes 5G.

Malgré la crise sanitaire actuelle, qui fait tourner au ralenti le mouvement associatif et le militantisme, les membres d’Extinction Rébellion prévoient encore de faire parler d’eux, à l’avenir, sur Orléans, mais surtout de faire parler de leur cause, à savoir lutter contre « l’effondrement écologique et le réchauffement climatique ». Devant, selon eux, l’incapacité des autorités à endiguer sérieusement ce phénomène, les membres d’Extinction Rébellion en appellent régulièrement à des actes de désobéissance civile pour marquer les consciences. Le mouvement a en effet bien compris que les actions symboliques avaient une portée démultipliée, d’où une attention accrue portée à la communication et aux relations avec les médias. Mais quels types d’actions symboliques, au juste ? Sur cette question, la notion de non-violence est essentielle. « Bloquer Amazon, par exemple, je ne sais pas si ce serait pertinent, explique Adrien. Il y a des risques juridiques. Pénétrer sur un site industriel et arrêter une production, ce n’est pas la même chose que de se mettre devant la grille du site et bloquer des camions… »

En mouvement

Chez ces militants, on se défend cependant d’être « des bobos qui ne connaissent pas les vrais problèmes », comme leurs contradicteurs les stigmatisent parfois. « Je suis moi-même issu d’un milieu populaire, assure Adrien. Chez nous, les profils socio-logiques sont très divers : on a des retraités, des profs, des chercheurs… C’est vrai qu’on n’a pas récupéré, pour le moment, des gens des cités, qui sont dans une telle préoccupation du quotidien et de telles conditions de précarisation qu’on n’a pas encore réussi à les capter. »

Chez Extinction Rébellion, vous aurez du mal à trouver, cependant, un porte-parole ou une figure à mettre en avant. « On fait en sorte que le combat ne soit incarné par personne, explique Adrien, car tout le monde peut se revendiquer d’XR. » Les Orléanais séduits par ce mouvement, les causes qu’il défend et les moyens qu’il emploie pourront toutefois trouver aisément qui contacter en allant sur Facebook ou Instagram…

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