Lorsque son nom est prononcé, il est question « d’électro mélodieuse ». Sont cités en référence Nils Frahm, Rone, Kalkbrenner et Jon Hopkins, de grands noms de la scène musicale électronique. Romane Santarelli parle de sa création musicale en ces termes : « Moi, ce qui me fait vibrer, c’est de chercher les mélodies, des harmonies. Je veux susciter des émotions en intégrant l’intention de danser comme quelque chose d’un peu plus primitif et immédiat. Je me dirige plutôt vers quelque chose d’optimiste. Au fil du temps, j’ai trouvé ma recette et c’est quelque chose dejoyeux. » Vendredi, ce sera sa première venue dans le Loiret, accueillie sur la scène de La Passerelle après une première partie assurée par Mélocratie (rap/beat box). Elle y présente l’album Cosmo Safari, composé entre deux confinements et sorti à l’été 2022. « Je me suis retrouvée seule face à mon ordi et mes machines, l’humeur en dents de scie, se souvient-elle. Ça s’entend dans l’album : il est fait de chutes, de montées, de moments de cassure, les douze titres oscillent entre introspection et contemplation », mais aussi entre autodérision et spiritualité. Cosmo Safari explore l’amour sous toutes ses formes, l’amour familial (Hello Eli, destiné à son neveu), l’amour de soi, l’amour du public (avec I love you so), puisque Romane Santarelli expérimentait le manque des siens. L’amour de la musique continue de s’exprimer dans le soin tout particulier qu’elle met à choisir le « titre parfait » pour chaque morceau, l’ensemble composant un album qui s’écoute dans l’ordre, comme un chemin initiatique.
Dans son enfance, passée dans la campagne de l’Allier, l’artiste a fait un peu de gratte le dimanche avec son père puis a appris la batterie en autodidacte. À l’adolescence, l’obsession de monter un groupe de rock (sous l’influence des Arctic Monkeys, Shaka Ponk et Gorillaz) cède la place à un rapport plus solitaire avec la musique, lorsqu’elle découvre un logiciel de MAO (Musique Assistée par Ordinateur). La première claque musicale vient avec Paul Kalkbrenner. Quant à la deuxième… « L’année du bac, je me suis offert un CD de Rone, Creatures. Je l’ai mis dans la voiture, et à la première écoute, je n’ai pas aimé du tout. Mais le CD s’est coincé dans le poste radio et j’ai été obligée de n’écouter que ça pendant trois mois… Là, j’ai compris cette musique. » Romane Santarelli n’est pas DJ : tout, dans son show, est fait en direct : synthés, drum pad et autres instruments sont assortis d’une scénographie avec un live audiovisuel. Ce dernier, dont elle a assuré la direction artistique, a été fabriqué à plusieurs mains par sept artistes. Avec ça, Romane raconte une histoire, délivre une heure de show immersif puisque l’électro s’entend, se ressent et se regarde. L’artiste, qui s’est produite aux Inouïs du Printemps de Bourges en 2020, collabore en outre avec une compagnie de théâtre tourangelle, en créant la bande-son d’un spectacle qui verra le jour en 2023.
C’est où, c’est quand ?
La Passerelle, Fleury-les-Aubrais, le 24 septembre à 20h30.
Concert debout. Tarif : de 8 à 18 €. Billetterie : 02 38 83 09 51 ou www.fnacspectacles.com
Toute l’actu de Romane Santarelli et ses dates de tournée : www.romanesantarelli.com