Voilà le petit dernier d’un quintet accordé : depuis le mois de septembre, l’ECO-Volley est en effet appelé à devenir le cinquième club professionnel du territoire orléanais. En septembre dernier, Thomas Renault, maire-adjoint au Sport, a officialisé en conseil municipal le soutien massif de la Ville au club : celui-ci touchera une subvention exceptionnelle de plus de 60 000 € cette année, alors qu’il plafonnait à 8 000 € jusqu’alors (pour un budget de 135 000 €). Julien Rassat, le président de l’Eco-Volley, a été prévenu mi-juillet par la mairie qu’elle voulait faire décoller le projet au plus vite. Et visiblement, le dirigeant ne s’y attendait pas forcément : « ça a été une très bonne surprise. C’est extra de vouloir faire monter le volley, comme ça, au haut niveau. » Le haut niveau, justement, la Ville l’a clairement énoncé dans ses objectifs : d’ici à trois ans, elle voudrait que l’ECO-Volley atteigne la Ligue A, soit le premier niveau de l’élite française. Un objectif costaud, qui va obliger le club à se restructurer. Et l’on ne change pas de dimension, comme ça, du jour au lendemain : « les conditions pour le recrutement ont été un peu compliquées cet été, indique Julien Rassat. Mais l’an prochain, nous serons davantage prêts. » Preuve que les habitudes ont été un peu perturbées, le président de l’ECO-Volley explique que son club se heurte aujourd’hui à un problème règlementaire au niveau des droits de mutation : « des joueuses qu’on a recrutées cet été ne peuvent pas être alignées ensemble. Sur ce coup-là, on s’est fait un peu avoir… » C’est sans doute le métier qui rentre, mais la Ville laisse à son nouveau « poulain » un peu de temps pour se structurer. D’ailleurs l’ECO-Volley va faire appel à la régie commerciale Pro Kick (voir encadré) pour développer ses revenus privés.
« Un choix que j’assume »
Mais pourquoi la Ville d’Orléans a-t-elle décidé « d’investir » dans ce club qui n’est, aujourd’hui, qu’en troisième division ? « C’est un choix politique de ma part, assume Thomas Renault. Dans mon projet, j’au deux triptyques : un masculin (USO, OLB, Septors) et un féminin. Dans celui-ci, il y a déjà les Panthères, et le but est de faire monter l’ECO-Volley ainsi que la la section féminine de l’USO Foot. Le sport féminin amène un autre public, et il y a la place à Orléans. C’est, en plus, quelque chose qui n’est pas très coûteux. Et puis, on a fait le choix des hommes, avec Julien Rassat et Emmanuel Turpinat, le manager de l’ECO. Ce sont des mecs sains. » Dans un proche avenir, Thomas Renault souhaite que le Fleury Loiret Handball et l’ECO-Volley se rapprochent. « Il peut y avoir des économies à faire en mutualisant la partie médicale, le secrétariat, etc. », explique l’adjoint aux Sports. Des passerelles existent déjà entre les deux clubs, puisque Patrick Rassat (le père de Julien Rassat), qui avait auparavant dirigé l’ECO-Volley, est aujourd’hui vice-président du Fleury Loiret Handball. Le monde est petit !