Après réflexion, Didier Gérard, le directeur de l’Open d’Orléans, a donc décidé d’organiser son tournoi à l’Arena de CO’Met. Une décision visiblement compliquée à prendre. « Je n’ai dormi qu’une heure cette nuit tellement cela me questionne de repartir de zéro, a expliqué, mardi, Didier Gérard. La décision finale a été prise très récemment. » Quelles raisons ont fait pencher la balance ? « Le fait que GL Events, le délégataire de CO’Met, ait fait ce qu’il fallait pour que la location soit envisageable. Nous avons également eu une aide supplémentaire de la Ville d’Orléans. » On imagine que les négociations ont été ardues, mais Didier Gérard avait préparé le terrain depuis quelques semaines, en expliquant publiquement que l’Open pouvait quitter Orléans si aucun terrain d’entente n’était trouvé. « Je remercie la mairie d’Orléans, Serge Grouard et GL Events qui ont permis que ce pari puisse être rendu possible dans des conditions raisonnables, ajoute Didier Gérard. Maintenant, un très gros boulot m’attend : je dois rencontrer les 140 partenaires actuels de l’Open, ainsi que les autres qui voudraient nous rejoindre. » D’1,5 M€ de budget au Palais des Sports, l’Open d’Orléans nouvelle version devrait viser entre 1,75 et 1,8 M€. « Très clairement, le but de la prochaine édition sera, sur le plan financier, d’équilibrer le budget », explique Didier Gérard, qui va signer pour 4 ans à CO’Met. « Mais il faut bien comprendre que c’est un aller sans retour. Soit on réussit là-bas, soit l’Open disparaît. Je ne reviendrai pas au Palais des Sports. »
« Un projet ambitieux »
Concrètement, l’Open prendra exclusivement place à l’Arena, ce qui veut dire que les déjeuners, dîners et réceptions de l’événement n’auront pas lieu dans le Centre de Conférences de CO’Met mitoyen, mais bien dans l’enceinte de la « grande salle ». « Nous allons tout concentrer dans cet espace », explique Didier Gérard. La « petite » salle annexe de l’Arena, qui n’est pas homologuée pour accueillir des matchs de compétition officielle – le plafond est trop bas – servira quand même de terrain d’entraînement pour les joueurs avant les matchs. Les qualifications du tournoi devraient quant à elles se dérouler au club de tennis de Saint-Cyr-en-Val. L’Open se déroulera, dès l’an prochain, dans une Arena où la jauge sera de 5 600 places (2 800 au Palais). Ce saut ne devrait pas avoir une quelconque incidence sur le plateau de l’Open : les joueurs qui font partie du Top 30-Top 50 mondial ont déjà l’habitude se produire dans des salles de ce type, dans d’autres tournois. « Cette Arena est très clairement formatée pour accueillir des ATP 500 », note Didier Gérard, qui compte cependant rester dans sa catégorie, celle des ATP 125 (Challenger). « Je suis content de pouvoir poursuivre l’histoire de l’Open différemment, même s’il y a un petit pincement au cœur de quitter le Palais, conclut le directeur du tournoi. Mais la pérennité de l’événement ne pouvait passer que par CO’Met. C’est une bonne nouvelle, mais je reste humble, car je sais que c’est un projet ambitieux, voire très ambitieux. Je n’ai pas l’expérience de manager un tournoi de cette dimension, dans une salle de cette dimension. C’est un gros challenge, mais le public orléanais le mérite. On doit réussir ensemble ce pari fou. »