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Transports : plus de fréquence, plus de souplesse
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Transports : plus de fréquence, plus de souplesse

Transports : plus de fréquence, plus de souplesse

Le conseil métropolitain qui se tient cette semaine doit acter les évolutions actées en amont au niveau des mobilités. Au programme : des lignes renforcées à partir du 3 janvier 2022 et une volonté affirmée de pousser le Transport à la Demande (TAD) dans quatre zones moins denses du territoire.
BENJAMIN VASSET
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Orléans Métropole

Depuis qu’il a été mis en place en juillet 2020, le nouvel exécutif métropolitain a décidé de s’atteler à la problématique des transports en commun. Un souci de « la vie quotidienne » cher au président de la Métropole, Christophe Chaillou. Romain Roy, vice-président en charge de ce dossier, explique donc depuis un an et demi avoir travaillé, en lien avec le délégataire Kéolis, pour améliorer l’offre de service, et notamment faire baisser le nombre de réclamations des usagers sur le cadencement et l’attente. En cette rentrée 2021, la Métropole avance des chiffres positifs dans ce domaine. « Sur les sept premiers mois de l’année, le taux de réalisation de l’offre est désormais de 99,2 %, affirme Romain Roy. Au premier semestre, 77 réclamations nous sont parvenues, contre 205 en 2019. Et dans celles-ci, le sujet de la ponctualité et de la régularité représente désormais le deuxième motif de plainte, derrière des problèmes dits comportementaux. C’est un changement notable par rapport aux dernières années ». Cela dû en grande partie, disent la Métropole et Keolis, à des besoins de recrutements chez les conducteurs qui commencent à être comblés. « Nous sommes aujourd’hui aux bons effectifs, affirme ainsi Fabrice Mayer, le directeur de Keolis à Orléans. Nous disposons d’environ 500 conducteurs. Nous en avons recruté 78 en 2021, et nous comptons en embaucher encore une quarantaine dans les prochains mois pour compenser les départs ». À ce sujet, la Métropole explique que la modernisation de sa flotte de bus a déjà augmenté le pouvoir de séduction du métier de conducteur. Du reste, d’ici à la fin de l’année, 23 nouveaux bus hybrides seront livrés, rejoints progressivement, jusqu’à février prochain, par la totalité des 29 bus électriques Irizar. Et d’ici 2023-2024, de 20 à 40 véhicules supplémentaires pourraient être acquis par la Métropole. En tout, ce seront environ 55 nouveaux bus, sur les 185 que compte la flotte TAO, qui devraient être mis en circulation d’ici la fin du mandat, en 2026. Ces engins devront être prêts à (ré)attirer les usagers qui se sont détournés des transports en commun pendant la crise du Covid : en deux ans, le nombre de voyageurs a décru considérablement sur le réseau, passant de 11,5 millions lors du premier semestre 2019 à 7 millions au premier semestre 2021. Il semble cependant remonter légèrement cette année, après être descendu encore plus bas en 2020 (6,2 millions de voyageurs comptabilisés au premier semestre 2021). 

TAD : « l’Über de la collectivité » 

Dans un très proche avenir, la Métropole va sinon mettre en place, à partir du 3 janvier 2022, un « nouveau » réseau de transports en commun. L’objectif : offrir un service plus copieux au niveau des grands axes structurants qui le réclament, et éviter de perdre de l’argent en faisant rouler des bus « à vide » sur des lignes moins fréquentées. Ainsi, les lignes dites « fortes », rebaptisées Chrono Tao (C1, C2, C3 et 4,5,6 et 7) vont bénéficier de navettes qui passeront toutes les dix minutes. La fréquence des deux lignes de tram sera quant à elle renforcée en soirée, avec des passages qui n’excèderont pas les vingt minutes jusqu’à la fin du service (0h30). 16 « lignes scolaires » seront également « mieux ajustées », dit la Métropole, « aux entrées et sorties des établissements ». Grande nouveauté également : la mise en service d’une ligne de bus de nuit, les jeudis, vendredis et samedis soir, de 0h30 à 4h30, entre Libération et La Source. Elle fonctionnera à raison d’une navette toutes les heures, soit quatre allers-retours dans la nuit, et passera par le pont Joffre, les quais de Loire, la rue de Tour Neuve et du Bourdon Blanc, ou la cathédrale. Elle permettra notamment aux étudiants du campus de La Source de pouvoir rentrer chez eux à travers un moyen de transport sécurisé (un agent de sécurité sera présent dans ces navettes) après leurs sorties en centre-ville. 

Parallèlement, la Métropole va muscler son offre de « Transport à la Demande » sur le territoire. Par des moyens supplémentaires, déjà : dix véhicules supplémentaires seront livrés d’ici à la fin de l’année, pour arriver à une flotte d’une quarantaine de navettes. Et par une redéfinition de la stratégie et du zonage : en très gros traits, si vous habitez dans les quatre grandes zones définies par la Métropole (voir carte), vous pourrez bénéficier de ce service. Pour ceux qui ne sont pas encore familiers, il s’agit d’un véhicule de petite taille que vous pouvez commander au prix d’un ticket de transport en commun : il vous déposera à l’un des arrêts des « lignes fortes » (pour faire simple, trams + lignes 4, 5, 6 et 7) et transportera aussi d’autres usagers qui auront commandé une course de TAD, via l’application TAO ou un numéro vert. Ce service fonctionnera, à partir du 3 janvier, 7 jours/7, de 6h à 21h. « Même si ce ne sera pas du porte-à-porte, mais du point à point, ce sera le transport Uber de la collectivité », résume Romain Roy. En pratique, la Métropole conseille de réserver sa course « plusieurs heures avant », même si un délai de cinq minutes est techniquement possible. La collectivité va évidemment réaliser des retours d’expérience au cours des prochains mois pour adapter cette offre. Mais elle sera déjà vigilante, dit-elle, sur les usagers qui seraient « tentés de faire du surbooking » en réservant une course par sécurité mais sans la valider dans les faits. Cette montée en puissance du TAD va toutefois s’accompagner de la mise sous cloche de certaines lignes régulières qui, selon la Métropole, ne trouvaient pas leur public aux heures creuses de la journée, notamment. Par exemple, Combleux ne sera plus desservi par des bus « classiques », tandis que des lignes régulières vont seulement fonctionner pour
les scolaires. 

Pour faire connaître au public ces changements que nous n’avons pas tous pu exposer ici, la Métropole va conduire à partir de vendredi un « Tao Tour » qui fera étape dans les 22 communes du territoire (stands, dépliants, plans du réseau, animations…).

 
d’infos

infotao2022.fr

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