Même si l’heure n’est pas encore à la sortie des saleuses, les personnels de Vinci sont déjà sur le pont. « Nous avons huit camions avec saleuses et lames pour le département », assure Benoît David, chef du district du Loiret, qui gère trois sites d’exploitation (Saran, Fontenay-sur-Loing et Blois). « Au niveau des deux centres du Loiret, cela correspond à environ 50 personnes mobilisées. » L’usage de la saumure – mélange d’eau et de sel – ou du sel sec se fait à bon escient : ce n’est pas parce que le mercure baisse que les agents de Vinci vont sortir leurs engins. « S’il fait 2 °C et qu’il fait sec, nous n’allons pas saler, explique Benoît David. Par contre, s’il fait 0 °C et un peu humide… »
En pratique, Vinci Autoroutes reçoit un bulletin météorologique de Météo France deux fois par jour. Une information qu’il complète par les relevés des stations météorologiques situées le long de l’autoroute. Au total, près d’une quinzaine de ces stations jalonnent les autoroutes du Loiret. « Le bulletin de Météo France comporte non seulement les prévisions classiques, mais également le calcul du point de rosée, c’est-à-dire la température précise où l’air est saturé d’humidité », développe Benoît David. À ces données s’ajoutent des vérifications physiques, sur le terrain, par les patrouilleurs. « Si l’air est à 0 °C, nous vérifions que la glissière et les portails ne sont pas en train de givrer. Ce phénomène est observable avant l’apparition du verglas. » Pour se préparer aux neiges et au verglas à venir, près de 1 500 tonnes de sel sont stockés entre Orléans et Fontenay. « Nous fabriquons la saumure dans nos centres, à base des eaux recyclées », ajoute Benoît David. L’an dernier, l’hiver n’ayant pas été très froid, les routes ont été salées une quinzaine de fois. Cela correspond à environ 600 tonnes de sel utilisées.
Attention aux véhicules de salage sur les routes
Pour rappel, dans le cadre de son engagement envers l’État, Vinci Autoroutes doit assurer « une mission de service public », laquelle consiste à toujours conserver une voie praticable sur l’autoroute, même en cas de neige. Pour cela, la société autoroutière peut faire appel, au besoin, à 14 camions d’entreprises extérieures en renfort. En ce qui concerne les usagers, Benoît David rappelle qu’il est interdit et dangereux de tenter de doubler la saleuse. Il faut également adapter sa vitesse aux conditions routières, mais aussi se tenir informé en amont de son trajet, via la radio Vinci Autoroutes, le site internet, Twitter ou encore le 36 05. Pour rappel, au niveau de l’ensemble du réseau routier, 52 heurts de véhicules autoroutiers ont été totalisés depuis le début de l’année, dont certains en région Centre-Val de Loire. « Un véhicule de salage a par exemple été percuté à Blois », signale Vinci. On ne peut donc que vous conseiller d’ouvrir les yeux et de garder les mains sur le volant…