En présence d’un bel aréopage d’élus locaux, de chefs d’entreprise et d’une guest-star en la personne du secrétaire national de la CFDT, Laurent Berger, François Bonneau a lancé, six mois après sa réélection, une nouvelle consultation qui doit servir, entre autres, à élaborer la feuille de route économique de ce nouveau mandat. Ce n’est pas (uniquement) par plaisir que la Région Centre-Val de Loire a échafaudé ce qui s’apparente à une grande consultation territoriale : elle a en effet l’obligation légale de bâtir un nouveau Schéma de Développement Économique, d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII), qui devrait être voté à la fin de l’année prochaine. Pour ce faire, il a été repris le principe très en vogue de la « co-construction » avec les différents acteurs du territoire. « Il s’agira de donner un nouvel élan à la politique économique régionale », soutient François Bonneau. Dans les mois qui viendront, « les étapes d’échanges et de rencontres se multiplieront au plus près des territoires et de tous les acteurs de l’économie et de l’emploi ».
À celles et ceux qui penseraient que ces « états généraux » ressemblent à s’y méprendre à de la réunionnite à grande échelle, François Bonneau rappelle que bâtir une politique économique, ce n’est pas juste arroser de subventions les acteurs locaux : « Soutenir l’économie, c’est mettre en place un écosystème, pas seulement faire des chèques à Pierre et à Paul. »
Quatre piliers
Même s’il ne faut pas présager des conclusions qui sortiront de ces « états généraux », la Région Centre-Val de Loire souhaite qu’ils puissent répondre à un certain nombre de défis, comme celui de la transition écologique, de la relocalisation, du numérique et de la formation. Quatre piliers qui vont constituer le socle de la politique économique de la Région sur la période 2023-2027. Mais déjà, Harold Huwart, le vice-président de la collectivité en charge du dossier, cible des pistes d’amélioration transversales : « Être plus présent à la naissance des projets, faire évoluer les moyens d’intervention de la Région en développant d’autres ingénieries financières que la subvention, renforcer les partenariats avec les intercommunalités, travailler sur l’économie de proximité et les réseaux de filières déjà bien présents sur notre territoire, comme la
cosmétique, l’agroalimentaire et la pharmacie. Nous produisons déjà, en Centre-Val de Loire, plus de 35% de l’industrie pharmaceutique française. »
Pour François Bonneau, c’est le moment de faire évoluer les choses en profitant non seulement d’un contexte international favorable à la « reterritorialisation », mais aussi de l’argent mis sur la table par France Relance. Yapuka.